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Le Manhoun ou la danse des échassiers en pays Mahi


  28 Janvier      36        Arts & Cultures (1938), Music (355),

   

Porto-Novo, 28 Janv. 2019(ABP) – Au registre des manifestations ayant marqué le festival Mahi-Houendo qui s’est tenu à Ouessè Wogoudo de vendredi à dimanche, les initiés du Manhoun ont sorti cette curiosité de l’ère culturelle Mahi qui regorge de beaucoup de subtilités selon eux.
Tel que souhaité par le bureau national de l’association Mahi-Houendo, à chaque édition du festival, la commune de Ouessè qui a abrité le festival a révélé le Manhoun aux festivaliers et autres touristes.
Le Manhoun à l’observation, est une danse très risquée pour le non initié, qui consiste à se masquer la face, rester haut perché sur des bambous de hauteurs diverses et faire des démonstrations très endiablées et très applaudies du public.
Selon les initiés, « ce sont des danseurs relativement minces qui montent sur les bambous » sur lesquels on dispose des supports où le danseurs pose ses pieds soigneusement attachés. La partie du bambou qui est posée au sol pour servir d’appui au danseur est couverte de boîtes de conserves « afin d’éviter que cela s’enfonce » selon dah Hounbadé, un grand initié.
Chaque danseur tient en main soit un sac soit une queue d’animal, « sa protection » selon les initiés.
Bien que le risque de chute soit permanent, les initiés « n’y pensent même pas ». Le commissaire de police Tonato de la ville de Ouessè a d’ailleurs  » redouté les risques d’accident au point de menacer de mettre aux arrêts tous les responsables du couvent en cas de moindre chute », selon lui même.
Dah Hounbadé a tout de même rassuré que « toutes les dispositions se prennent des jours à l’avance. Les danseurs s’entraînent, ils sont bien préparés, on consulte l’oracle pour conjurer tout éventuel mauvais sort » avant le jour du spectacle.
Le viel initié, danseur lui même dans sa tendre enfance, a confié que « l’on ne devient pas danseur du jour au lendemain : tous les danseurs sont issus d’une famille d’initiés ou d’anciens danseurs qui transmettent le talent et le secret d’une génération à une autre ».
A la question de savoir comment les danseurs contiennent la foule et son ébullition, dah Hounbadé répond que  » les anciens s’en chargent depuis le couvent avec le soutien des mânes des ancêtres « .
Sur le rôle des femmes en soutien gorge, queue d’animal en main qui prennent le devant du peloton des danseurs, les initiés expliquent  » qu’elles sont les gardiennes de la maison, elles incarnent la pondération, le calme dont doivent faire preuve les danseurs « . Ils ajoutent aussi que  » l’autre rôle caché qu’elles ont c’est de constituer une curiosité pour distraire et détourner un peu l’attention des malfaiteurs « .
Le Manhoun est en voie de disparition à Ouessè Wogoudo. Pour assurer ce spectacle le président de Mahi Houendo y a tenu en faisant plusieurs fois le déplacement en personne pour des entraînements assidus.
Le comité d’organisation ajoute d’ailleurs que le tapeur de tam tam n’était même plus sur place et a dû être mobilisé pour la circonstance.
Selon dah Hounbadé,  » bien qu’ils aient été initiés, certains parents, devenus membres des sectes ou autres religions, refusent que leurs enfants montent sur les bambous. C’est la pérennisation qui bute contre ces obstacles et le relais s’arrête « .
Le Manhoun se joue avec des femmes et des hommes. Chacun a son rôle. Les femmes exécutent des chants d’encouragement à l’honneur de chaque danseur. Les hommes  tapent et guident les échassiers en veillant à ce que tous les obstacles sur leur parcours soient débarrassés.
 » Les accoutrements étant désormais disponibles, le Manhoun sera relancé », promet le responsable des initiés.
ABP/EG/TIE

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