Kara, 5 oct. (ATOP) – Les populations de Boudè et de Hazi dans le canton de Tchitchao ont été sensibilisées, le jeudi 1er octobre, sur les violences faites aux enfants en ces périodes de crise sanitaire et leurs conséquences.
Ces ateliers de sensibilisation sont à l’actif de l’association Petite Sœur à Sœur (PSAS) avec l’appui financier de Medeor et du BMZ. Ils s’inscrivent dans la mise en œuvre du projet « Prévention de la violence sexuelle basée sur le genre et le renforcement de la santé sexuelle et reproductive et des droits des enfants et adolescents au Togo ».
L’objectif de ces rencontres est d’une part d’amener les populations à cerner l’ampleur des violences et leurs conséquences sur les enfants surtout en ces périodes de la pandémie à coronavirus (COVID 19) et d’autre part de convier les parents à assumer leur responsabilité vis-à-vis de leurs progénitures.
Les populations du canton de Tchitchao ont été édifiées à travers des sketches sur les différentes formes de violences exercées sur les enfants suivis de débats. Il s’agit notamment de la violence sexuelle, physique, verbale, psychologique, morale, les mariages forcés et précoces, ainsi que des violences exercées sur les fœtus. Elles ont également été entretenues sur les causes et conséquences de ces violences sur les enfants et les mesures correctives que court tout contrevenant aux normes et standards préétablis par la loi togolaise en matière de protection des enfants.
Pour mener à bien les activités et permettre aux différentes couches sociales de ces localités cibles de s’imprégner davantage des réalités liées aux violences exercées sur les enfants et de mieux s’outiller sur les différentes mesures à prendre pour éradiquer ce phénomène, un Comité de Protection des Enfants (CPE) de huit membres mis sur pied, a été présenté au public. Les membres de ce comité ont pour rôle et responsabilité de sensibiliser, conseiller, écouter et accompagner puis de coordonner et dénoncer les cas de violences avérés aux différents acteurs de protection des enfants à savoir la gendarmerie, la police, la justice et les services de l’Action sociale.
De l’avis de la directrice de l’association Sœur à Sœur, Mme Yawo-Akototsè Awa, le constat est que depuis l’apparition du premier cas de coronavirus, courant mars dernier, beaucoup d’enfants font objet de diverses formes de violence et de stigmatisation dans certaines familles. Ces familles au lieu de constituer des foyers de protection des enfants, en sont plutôt des centres de promotion et de référence de toute sorte de violence envers ces derniers, a relevé Mme Yawo-Akototsè. « D’où la nécessité de sensibiliser les populations surtout en ces périodes de crise sanitaire liées au COVID-19 sur les méfaits de ces actes de violences sur les enfants ainsi que les conséquences qu’ils subissent », a-t-elle expliqué.
La directrice de l’association de PSAS a par ailleurs exhorté la population à constituer un comité de veille en vue d’une lutte efficace contre la maltraitance des enfants et insisté sur la nécessité pour elle de toujours observer les mesures barrières édictées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie.
M. Agbassoyé Komi, représentant le chef du canton de Tchitchao, a remercié l’Association Sœur à sœur pour cette initiative qui cadre avec les engagements et mesures idoines pris par l’Etat togolais afin d’assurer la protection et l’épanouissement de tous les enfants.
Il a réitéré l’accompagnement de l’autorité aux membres du CPE pour l’atteinte de leur mission en vue du bien-être des enfants, relève de demain, dans le canton.
Plusieurs autorités au-devant desquelles, l’adjoint au maire de la commune Kozah 2, Plinga Awadé ont pris part à cette sensibilisation.
L’Association Sœur à sœur est une structure de protection créée en mai 2009 et basée à Lomé. Elle intervient dans les domaines de la santé communautaire, de l’éducation et la formation des jeunes filles, ainsi que la promotion et la protection des enfants et des jeunes filles.