Dakar, 03/11/2022 (MAP) – Voici le bulletin de l’écologie de l’Afrique pour la journée du jeudi 3 novembre 2022:
— Sénégal
-. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a fait don, mercredi, d’un important lot de matériels de lutte contre les feux de brousse à la commune de Dindé Félo, située à proximité de la frontière avec le Mali.
’’Ces matériels sont venus à l’heure parce que déjà les feux précoces ont commencé dans tous les villages de la commune. Nous allons nous organiser rapidement pour faire le dispatching du matériel’’, a indiqué le maire de la commune de Dindé Félo, Kikala Diallo, lors de la cérémonie de remise de réception.
La commune de Dindé Félo dispose d’une réserve naturelle communautaire de chimpanzés et de plusieurs sites touristiques.
’’La réserve de Dindé Félo fait 13.000 ha dont la partie la plus connue est la cascade, un site touristique qui reçoit des visiteurs venant du pays et de l’internationale’’, a souligné Kikala Diallo.
Selon le maire, cette dotation constituée de battes de feux, d’arrosoirs, de râteaux, de coupes-coupes et de gants est destinée aux douze comités villageois de lutte contre les feux de brousse et à l’équipe de la réserve naturelle communautaire.
— Gabon
-. Le ministre gabonais délégué aux Eaux et forêts, Michel Stéphane Bonda a découvert lundi les merveilles de la Station de Recherches d’Ipassa à Makokou dans la province de l’Ogooué Ivindo située dans le nord-est du Gabon.
« Une merveille de la recherche nationale où des études sont menées sur l’agroforesterie au cœur de cette réserve de la biosphère qui s’étend sur 15 000 hectares », a twitté le ministre au terme de sa visite.
Perdue au milieu de la jungle, la Station de Recherches d’Ipassa abrite plus de 2 000 espèces végétales, dont plusieurs espèces menacées, ainsi qu’environ 600 espèces de mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux et poissons.
— Côte d’Ivoire
-. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable, dans la phase de concrétisation de sa politique de lutte contre la déforestation, a fait don de foyers écologiques à dix femmes de la ville de Bocanda (Centre-Est, région du N’zi), lors de la deuxième étape de la quatrième édition des journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC).
Le don, fait récemment le 28 octobre, constitue un test pour amener les mamans à s’approprier les nouveaux modèles de foyers qui consomment moins de charbon et de bois de chauffe.
Ils permettront ainsi de protéger les forêts, a expliqué le commissaire général des JFAC, Marcel Yao qui a affirmé que les foyers vont améliorer le quotidien des mamans, car la déforestation impose un changement de comportement.
Un vaste projet de distribution d’un million de foyers écologiques fabriqués au Kenya sera lancé dans toute la Côte d’Ivoire, a-t-on annoncé.
— Tanzanie
-. Des membres de la communauté Massaï ont déposé une plainte contre le gouvernement tanzanien, contestant la décision de « baliser » des terres pour protéger la faune, a déclaré mercredi un avocat représentant cette communauté.
Des Massaï qui vivent dans le district de Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie, accusent le gouvernement de vouloir les déplacer pour pouvoir organiser des safaris et des parties de chasse dans cette région, l’une des plus touristiques d’Afrique de l’Est.
Les autorités tanzaniennes rejettent de leur côté ces accusations, arguant que la population croissante des Massaï y empiète sur la faune et la flore et qu’elles doivent « protéger » une superficie de près de 1.500 km2 de l’activité humaine.
La Tanzanie a historiquement permis aux communautés comme les Massai de vivre sur des parcs nationaux, dont le célèbre cratère de Ngorongoro, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais la population et ses troupeaux y ont fortement augmenté ces dernières années.
— Afrique du Sud
-. L’Afrique du Sud est une source et un point de transit pour le commerce illégal des produits de la faune, révèle un rapport d’un groupe d’experts.
Le rapport, élaboré par un groupe de travail sud-africain de lutte contre le blanchiment d’argent (SAMLIT), met l’accent sur les flux monétaires liés au commerce des produits de la faune, ainsi que sur les différents acteurs et les méthodes qu’ils utilisent pour le commerce illégal d’espèces sauvages (IWT).
«SAMLIT fournit aux membres une plate-forme devant centraliser le partage d’informations en vue de garantir que les mesures nécessaires soient prises pour prévenir, détecter, enquêter et poursuivre les crimes prioritaires dans le secteur financier», a déclaré Gerald Byleveld, responsable de la conformité en matière de criminalité financière d’Investec et responsable du groupe de travail d’experts.
Il a expliqué, dans un communiqué, qu’en collaborant pour identifier les transactions suspectes et inhabituelles, ainsi que les réseaux exposés lorsque les auteurs utilisent le système financier, «nous pouvons préserver le riche patrimoine naturel de l’Afrique du Sud en traduisant les criminels en justice».
Le travail du groupe d’experts avait été salué par le duc de Cambridge, le Prince William, en tant que président de la Royal Foundation’s United for Wildlife.
