Abidjan, 05 fév (AIP)- Le Centre national de recherche agronomique (CNRA), ce précieux outil d’accompagnement et d’anticipation du développement agricole, est menacé dans son existence par des difficultés d’ordre structurel et budgétaire, a indiqué son directeur général, Dr Yté Wongbé.
Le patrimoine foncier du Centre national de recherche agronomique, estimé à près de 215 hectares au niveau de Songon, est menacé par des projets immobiliers initiés par des communautés villageoises, depuis un certain moment.
« Il est plus urgent d’aider le CNRA à faire face aux destructions d’essais et d’infrastructures de recherche, aux occupations anarchiques de terrains par les populations riveraines et autres et autres rétrocessions par l’Etat », a plaidé Dr Yté Wongbé, vendredi à Adipodoumé, à l’occasion de la cérémonie d’échanges des vœux de nouvel an du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Toikesuse Mabri et ses collaborateurs.
« Tout récemment encore, c’est la nouvelle serre équipée qui a été détruite. Ce sont des travaux de constructions anarchiques qui sont effectués sur le domaine de la direction générale du CNRA », a-t-il ajouté.
Pour surmonter ces difficultés, Dr Yté Wongbé souhaite la mise en œuvre du plan de restructuration du CNRA qui implique également l’exécution de l’appui budgétaire attendu de l’Etat, pour la réhabilitation des infrastructures et équipements ainsi que le fonctionnement des programmes de recherche.
Selon lui, c’est à ce prix que le CNRA survivra aux difficultés structurelles actuelles et trouvera l’équilibre, afin de consolider durablement la base scientifique du succès de l’agriculture ivoirienne.
Le CNRA a été créé en 1998 suite à la dissolution de plusieurs structures de recherche (IDEFOR, IDESSA, CIRT), dans le but de mieux coordonner la recherche agronomique afin d’obtenir de meilleurs résultats. Le Centre regroupe plusieurs sites répartis sur l’ensemble du territoire national.
(AIP)
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