Dakar, 18 déc (APS) – Le gouvernement sénégalais ne s’est jamais mis
dans une perspective de censurer Internet quand bien même une
disposition du nouveau Code des communications permet de supprimer des
contenus sous le contrôle d’un juge, s’est défendu mardi à Dakar, le
Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall.
’’Le gouvernement ne s’est jamais mis dans des perspectives de
sanction ou de censure. L’article 27 du Code des communications vu par
certains comme étant restrictif sur les droits des individus est une
simple disposition permettant au régulateur et aux fournisseurs de
supprimer des contenus sous le contrôle d’un juge’’, a-t-il fait
remarquer lors d’une conférence dédiée au numérique.
Des associations d’usagers et autres activistes s’étaient récemment
élevés contre l’adoption de nouveau Code des communications, estimant
que la disposition donnant la possibilité à l’Agence de régulation des
télécommunications et des Postes (ARTP) et aux fournisseurs de
supprimer des contenus constituait une violation des libertés
individuelles.
’’Le numérique est devenu une option de politique publique pour le
gouvernement du Sénégal à travers la mise en œuvre du Programme
Sénégal numérique 2020-2025. Il s’agit de faire d’Internet, un
véritable levier de développement économique’’, a fait valoir Madior
Fall lors de la conférence organisée dans le cadre des Mardis du
numérique.
Il en veut ainsi pour preuve la volonté du ministère de la Justice,
’’dans un souci de de transparence, d’efficacité et d’accessibilité’’,
de s’employer dans une phase de dématérialisation et d’automatisation
des procédures de délivrance de papiers administratifs.
’’Le ministère de la Justice s’est adapté aux possibilités qu’offre le
numérique pour ainsi produire un service public de qualité avec
notamment des projets d’application en cours qui vont éviter à
l’usager d’effectuer certains déplacements concernant surtout le
casier judiciaire’’, a expliqué le Garde des sceaux.