Porto-Novo, 24 Juin 2021 (ABP) – La directrice départementale du cadre de vie et du développement durable des départements du Mono et du Couffo, Bernadette Fanou Ahouangbé, a effectué mercredi, une tournée dans les communes de Bopa, Comè et Grand-Popo pour constater dans les localités inondées l’impact de l’ouverture de l’embouchure « Bouche du Roy » sur les populations sinistrées.
Cinq jours après l’ouverture de l’embouchure « Bouche du Roy » à Avlo dans la commune de Grand-Popo, le trop plein d’eau qui a occasionné des perturbations dans le vécu quotidien des populations, libère progressivement l’espace anarchiquement occupé dans l’ensemble des localités, qui ont subi les dégâts de l’inondation précoce.
Dans la commune de Bopa plus précisément à Dado où le débordement du lac Ahémé est très prononcé, les populations riveraines ont déclaré que l’eau a reculé au moins de douze (12) à quinze (15) mètres par endroit. « Avant l’eau a envahi toute la berge et pris d’assaut les habitations environnantes jusqu’au couvent des divinités », a laissé entendre dame Koudjiwan Agnidozan. Mais, depuis l’annonce de l’ouverture de l’embouchure, précise-t-elle, « nous remarquons qu’au jour le jour, l’eau se retire doucement et la ruelle menant vers la berge est devenue praticable ». Selon le maire de la commune, Abel Djossou, le retrait de l’eau est effectif tout au long du lac. A l’en croire, autorités communales et populations sont satisfaites des travaux d’ouverture de l’embouchure.
A Guézin dans l’arrondissement d’Agatogbo, commune de Comè, ont fait savoir quelques habitants, « le constat du retrait de l’eau est le même, mais avec une légère différence ». Selon dame Assê Hlouanvi-Hinwa, à l’annonce de l’ouverture de l’embouchure, l’eau a baissé de niveau mais, indique-t-elle, « les pluies successives du week-end et de la semaine en cours ont favorisé le retour de l’eau, qui a encore drainé son chemin dans les chambres ». Toutefois, clarifie-telle, « malgré ce retour, le niveau actuel de l’eau n’est pas trop inquiétant ». Seulement, a-t-elle poursuivi, « nous sommes sur nos gardes ».
Pour le maire de la commune de Comè, Bernard Coffi Adanhokpé, à Guézin, il est constaté un retrait progressif de l’eau grâce à l’ouverture de l’embouchure parce que, fait-il remarquer, « il y a quelques jours, la rue menant dans le village de Guézin était trop remplie ». A Grand-Popo, l’eau a également baissé, mais au niveau du piézomètre implanté sous l’ancien pont dans le couloir du fleuve Mono, il est observé, selon la directrice départementale du cadre de vie et du développement durable, Bernadette Fanou Ahouangbé, une légère augmentation de la hauteur de l’eau. A l’en croire, la légère montée du niveau de l’eau serait due à la pluie qui s’est abattue sur les villes du département du Mono. Toujours pour elle, le constat fait dans l’ensemble des trois communes est un peu satisfaisant quand bien même, souligne-t-elle, « ce n’est pas encore ce qu’on veut ». Pendant ce temps, selon l’équipe technique du ministère du cadre de vie qui a dirigé les travaux, la largeur de l’ouverture à la date de ce mercredi, a atteint déjà 200 mètres.
Que ce soit à Bopa, Comè ou Grand-Popo, les populations comme les élus, ont témoigné leur reconnaissance au gouvernement qui a ordonné les travaux. Victimes donc des affres de l’inondation précoce, elles appellent le gouvernement à leur apporter son assistance sur tous les plans.
