Addis-Abeba, 10/08/2021 (MAP) – Le gouvernement éthiopien a appelé mardi «tous les Éthiopiens aptes et majeurs» à rejoindre l’armée fédérale pour faire face aux attaques des rebelles du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF).
«Le moment est venu pour tous les Éthiopiens aptes et majeurs de rejoindre les forces de défense, les forces spéciales et les milices et de faire preuve de patriotisme», a affirmé le bureau du Premier ministre, Abiy Ahmed, dans un communiqué.
L’appel du gouvernement fédéral à la mobilisation générale intervient quelques jours après les attaques menées par le TPLF contre Afar et Amhara, deux régions voisines du Tigray, et qui ont fait plusieurs morts et des milliers de déplacés.
L’attaque contre l’Etat régional d’Afar a fait 240 morts, dont 107 enfants, les rebelles ayant utilisé l’artillerie lourde depuis les zones voisines de cette région, selon une source officielle.
«L’attaque menée par les terroriste du TPLF a visé des villes et des écoles de la région de Kalikuma à Afar», selon l’agence de presse éthiopienne ENA, notant que «malgré le cessez-le-feu humanitaire unilatéral décrété par le gouvernement fédéral, le groupe terroriste a poursuivi ses attaques provocatrices dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar».
Vendredi, le gouvernement éthiopien a menacé de «mobiliser sa capacité totale de défense» après les attaques menées par les rebelles du TPLF contre les régions voisine de cet Etat régional.
Le gouvernement fédéral «est poussé à mobiliser et déployer la capacité totale de défense de l’Etat si les ouvertures humanitaires pour une résolution pacifique du conflit restent sans réciprocité», avait souligné le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le gouvernement fédéral avait décrété, fin juin dernier, un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel au Tigray et décidé de retirer ses troupes de la région après une présence de huit mois.
Début novembre 2020, l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les dissidents du TPLF, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.
De hauts responsables du TPLF, dont un ancien chef de la diplomatie éthiopienne, avaient été tués lors d’opérations menées par l’armée et la police fédérales dans cette région, et plusieurs autres dirigeants et officiers supérieurs ont été arrêtés et déférés devant la justice.
En mai dernier, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien), avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF comme « organisation terroriste ».
