Tambacounda, 14 mars (APS) – Le Conseil national de concertation et coopération des ruraux (CNCR) préconise, à travers une étude sur le suivi des exploitations familiales, un accompagnement des femmes pour leur permettre d’accéder aux ressources productives, a constaté l’APS.
Cette étude, menée en collaboration avec la FAO, a été restituée lundi au cours d’un forum de partage, d’échange et de validation des résultats du rapport de suivi des exploitations familiales d’APROVAG et de la FYNW.
Elle est réalisée dans le cadre d’un projet de renforcement des moyens de subsistance des femmes rurales pour un développement économique durable dans la région de Tambacounda.
Ce projet vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des exploitations familiales regroupées au sein de deux organisations de producteurs, l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (APROVAG) et la Fédération Yakaar niani wulli (FYNW) à travers des activités qui facilitent la productivité agricole, l’accès aux marchés et aux financements.
‘’On a fait cette étude dans le cadre d’un projet avec la FAO pour renforcer les moyens de subsistance des femmes et des jeunes dans les organisations APROVAG et FYNW au niveau de la région de Tambacounda’’, a dit la chargée de programme au CNCR, Isseu Diéye.
Selon elle, cette étude a permis de faire le profil des exploitations familiales de ces deux organisations, de mesurer leurs performances en 2022 et de voir quels sont les leviers sur lesquels s’appuyer pour sécuriser leurs moyens de subsistance et enfin mettre en exergue la contribution des femmes dans les exploitations familiales.
‘’Pour les femmes, ajoute t-elle, il faut les accompagner dans la production, faire en sorte que les charges diminuent au niveau des exploitations, pour qu’elles puissent être plus performantes’’.
‘’Les exploitations familiales sont le socle du développement communautaire’’, a pour sa part souligné le président de la FYNW, Ngouye Camara.
Selon lui, ‘’cette étude nous mène à un développement durable permettant de créer des activités génératrices de revenus et de l’emploi pour les jeunes et les femmes, surtout par rapport à la transformation des produits locaux’’.
Il estime que ‘’c’est un bon départ » pour les populations rurales qui ‘’ont opté pour la transformation des produits locaux afin de lutter contre l’insécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique ».
‘’Là où les productions connaissent d’énormes problèmes, des spéculations comme les produits du maraîchage viennent en appoint à tout ce qui est perdu pendant l’hivernage’’, a avancé M. Camara.
