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FESPACO 2023 : Xalé, l’histoire d’une jeune fille qui tente de panser ses blessures d’adolescence


  3 Mars      80        Arts & Cultures (3085), Cinéma (432),

 

Ouagadougou, 3 mars 2023 (AIB)-Violée puis mise enceinte par son oncle, Awa a dû écourter ses études  et se battre dur dans la vie pour se faire une place au soleil. Mais une dizaine d’année plus tard, son violeur devenu une loque humaine la retrouve et cherche à construire une vie avec leur «fille». C’est la trame de fond du long métrage ‘’Xalé’’ du réalisateur sénégalais Moussa SèneAbsa.

Issue d’une famille pauvre, Awa, tout comme les adolescents de son âge, va à l’école et rêve d’un avenir meilleur à la fin de ses études tout en exerçant le métier d’employée-coiffeuse dans un salon de la place à ses temps libres pour subvenir à ses petits besoins.

Ce rêve sera de courte durée car un soir d’hiver, Awa est violée par son oncle Atoumane. Elle se soumet à un lavage conformément aux rites et mythes pour conjurer cette ‘’souillure’’ de sa vie. Malheureusement Awa constate quelque temps après qu’elle porte le fruit de cette ‘’souillure’’. Cette situation la contraint à mettre fin à ses études.

Abandonnée et rejetée par sa famille et son petit ami Tafa, parce qu’elle s’obstine à garder ce ‘’fruit de la souillure’’, Awa traverse toute seule de difficiles périodes et finit par donner naissance à une fillette qu’elle a nommé Binta.

Binta apparait comme une sœur qu’elle a mise au monde, avec laquelle elle développe une relation très fusionnelle. Devenue sa raison de vivre, elle se bat et arrive à ouvrir son propre salon de coiffure avec l’aide de quelques amies. Awa retrouve alors à nouveau le goût à la vie et projette même de donner la chance à un homme d’entrer dans sa vie.

Un soir, alors que Awa est en rendez-vous gala avec un de ses prétendants amoureux, elle se doute de ce qui se passe chez elle à domicile.

Binta reçoit la visite d’un inconnu qui lui apparait pendant qu’elle révisait ses leçons! Aux allures d’un gueux, frêle, teint terne et les cheveux grisonnant, avec un balluchon en main, l’inconnu prend place à côté de la petite de 10 ans et demande d’après Awa. Celle-ci lui répond qu’il s’agit de sa mère mais elle est sortie.

A la question de l’inconnu sur l’identité de son père, l’adolescente répond qu’elle ne l’a jamais connu mais il se dit qu’il est allé se chercher en Allemagne. L’inconnu finit par avoué à Binta qu’il est de retour de l’Allemagne et qu’il est son père. Prise de peur et de panique,  Binta fuit et se réfugie dans sa chambre.

De retour de sa virée nocturne, Awa trouve sa fille dans une des postures moins rassurantes. Elle l’assène de questions pour savoir ce qui a pu bien se passé. Binta lui raconte la scène et donne l’adresse de son ‘’père’’ qu’il a laissé avant de s’éclipser.

Ses douleurs remontent à la surface, et l’envie de se venger s’empare de son esprit. Elle se rend au lieu indiqué et trouve son ancien bourreau. Elle se comporte alors comme une fille qui vend ses charmes. Séduit Atoumane, l’encourage à boire assez et l’emmène dans un endroit (chambre)  censé abrité les secrets de leur idylle.  Une fois sur le lit, Awa s’en prend violemment au père de sa fille qui ne comprenait pas le jeu. Elle lui dévoile son identité et le poignarde à coups de couteau et le laisse agonisant.

Awa se présente à son procès pour le meurtre commis, et explique le mobile de son crime à la cour traditionnelle, constituée uniquement de femmes.

« J’ai voulu montrer à quel point on peut blesser quelqu’un pour toute une vie.  Souvent on passe notre vie à essayer de guérir les blessures de l’enfance. On a tous des blessures de l’enfance à des degrés moindres. Il y en a  de petites douleurs et aussi d’autres qui sont des drames insolubles», a dit le réalisateur Moussa SèneAbsa.

Pour lui, ce film est un peu un regard panoramique sur la société contemporaine africaine à travers le regard d’une jeune fille et d’un jeune un garçon.

« Des jumeaux qui naviguent un peu dans une société où leur place est assez exigu et ils doivent créer leur propre espace. Il y a énormément de choses dans ce récit qui aident à comprendre la jeunesse d’Afrique ».

«La beauté artistique du film qui met en avant les couleurs qui rappellent l’Afrique m’a beaucoup émerveillée. L’auteur n’a pas tourné autour du pot avant de raconter son histoire et c’est axé sur nos valeurs africaines. C’est un excellent film j’ai aimé! », s’est exprimé JoaniceSoglo, actrice réalisatrice béninois.

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