Libreville, 22 Janvier (AGP) – Depuis plusieurs mois déjà, les habitants de la ville d’Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), subissent des coupures récurrentes d’électricité, toute chose qui entraîne des effets dommageables pour de nombreux foyers.
Ces coupures impromptues et récursives d’électricité ne font fâcheusement jusqu’ici, l’objet d’une quelconque communication venant de la dame des eaux sur les causes, la durée, encore moins les tranches horaires auxquelles les populations doivent s’y attendre.
Contrairement à d’autres villes du Gabon où la SEEG, en guise de respect envers son aimable clientèle, se donne la peine de prévenir, tout en s’excusant pour les désagréments qui adviendront. A Oyem point de tout cela.
Nos deux tentatives pour rencontrer le responsable de l’agence locale de la SEEG à Oyem, afin de nous enquérir de la situation, se sont soldées par une fin de non-recevoir, la secrétaire particulière nous ayant, poliment fait savoir que son patron ne reçoit pas la presse.
Par conséquent, les populations ne disposent d’aucune information à cet effet et ne savent pas à quoi s’en tenir, elles se demandent si cela est dû à une surcharge des moteurs de la centrale thermique, à une défaillance technique ou à une incompétence du personnel technique en service à Oyem.
N’empêche, cette situation est mal vécue par les populations d’Oyem, au regard des effets indésirables qu’elles vivent involontairement du fait de l’incurie de dame SEEG.
En effet, hormis le centre-ville où se trouvent les principaux bureaux et autres logements administratifs, tous les quartiers de la ville se voient priver du précieux bien des heures durant, de jour ou de nuit, entraînant ainsi la putréfaction de denrées alimentaires, dans les congélateurs.
Les coupures nocturnes sont particulièrement éprouvantes, notamment pour les nouveaux nées en cette saison de grande canicule à Oyem. Seuls ceux qui disposent d’un groupe électrogène s’en sortent, tels l’Evêché St-Charles Lwanga les stations-services, pharmacies et autres structures sanitaires et hôtelières ne subissent pas d’ennuis.
«Nous sommes dépassés, la SEEG nous fait ça dure. Nous avons quelques fois les aliments qui pourrissent dans le congélateur chez moi, qui va rembourser ? Personne. Je pense que si ça continue comme ça, nous allons chercher à rencontrer le gouverneur», expose cette dame qui tient un petit bar-restaurant au quartier «Mekom» alors qu’une coupure de courant vient d’intervenir ce vendredi aux environs de 16 heures.
Sans exagération aucune, l’on peut également affirmer que ces délestages répétés, la nuit en particulier, en rajoutent à l’insécurité, caractérisée par de nombreux braquages, qui prévaut à Oyem, d’autant que plusieurs voies publiques de la commune sont depuis déjà longtemps dépourvues d’éclairage publique sur de longues distances.
Vivement la libéralisation du secteur eau et électricité dans notre pays aux fins d’instauration d’un marché concurrentiel dans ce domaine.
AGP/EMM/CSM/FSS