Lomé, 3 nov. (ATOP) – La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a sensibilisé des membres de la société civile et autres acteurs du secteur informel sur la lutte contre les cancers, le jeudi 3 novembre à Lomé.
Cette sensibilisation est placée sous le thème « La réalisation du droit à la santé : cas des cancers ». Elle a pour objectif d’édifier ces acteurs sur la prévention et la lutte contre les cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate.
L’assistance a été éclairée à travers trois communications. Il s’agit de « Mise en œuvre du droit à la santé : stratégies de lutte contre le cancer au Togo » ; « Prévention et prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus » et « Prévention et prise en charge du cancer de la prostate ».
La sensibilisation a été animée par l’oncologue médicale, Mme Adani-Ife-Doleagbenou et l’urologue, Dr PadjaEssodina.
Mme Adani-Ife-Doleagbenou a rappelé que les cancers du sein et du col de l’utérus sont des maladies graves et mortelles. Pour prévenir ces deux cancers, elle a exhorté les femmes, à l’autopalpation des seins, au dépistage par frottis cervical (cancer du col de l’utérus) et de consulter immédiatement un médecin dès l’apparition d’un des signes cliniques (entre autres, les saignements vaginaux hors période, les douleurs lors des rapports sexuels pour le cancer du col de l’utérus ; l’apparition d’une boule dans le sein, le changement de la peau des seins pour le cancer du sein). L’oncologue a convié ces dernières à pratiquer une activité physique régulière et une alimentation saine.
L’urologue, Dr PadjaEssodina a mentionné que le cancer de la prostate est dû à l’apparition de cellules cancéreuses qui évoluent d’une façon anarchique. Ce cancer est le plus répandu chez l’homme et apparait rarement avant 50 ans, a-t-il ajouté. Dr Padja a révélé qu’il y a trois grands facteurs de risques notamment l’âge, l’hérédité et l’ethnie. Il a précisé que la race noire fait plus de cancer de la prostate que les autres races.
La vice-présidente de la CNDH, Mme AttitsoAfi a rappelé que selon l’OMS, le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde avec près de 10 millions de décès en 2020, soit presqu’un décès sur six. Les recherches ont prouvé qu’un tiers des décès du cancer sont dus à des facteurs de risques comportementaux et alimentaires. « Ceci nous interpelle tous. Nous devons ensemble mener le combat pour la vie. Nous devons faire reculer la peur, les souffrances, les discriminations et rendre notre société plus humaine et plus solidaire sur la base de trilogie : prévention-dépistage-traitement », a souligné Mme Attitso.
