Kinshasa, 18 Sept 2018 (ACP)- Le gouvernement en partenariat avec l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) s’engagent à développer une chaîne de valeur manioc en République démocratique du Congo, en vue de contribuer efficacement à l’accélération économique qui doit passer d’une économie mono-polaire à celle multipolaire, stable, progressive et diversifiée.
Le ministre de l’Agriculture, Georges Kazadi Kabongo l’a signifié mardi à Kimpeski Fleuve Congo hôtel, à l’occasion de l’ouverture officielle du Forum national sur le développement de la chaîne de valeur du Manioc en République démocratique du Congo.
Selon lui, le développement de la chaîne de valeur du manioc est une manière pour le gouvernement de répondre à la préoccupation exprimée par le Chef de l’Etat Joseph kabila Kabange, consistant à diversifier l’économie nationale. Il a, à cet effet souligné que l’agriculture est l’un des secteurs clés susceptible d’accélérer la croissance économique et de créer des emplois en faveur de la population.
Il a souhaité que le manioc, pris banalement pour un produit de peu de valeur actuellement, devienne une matière première pour l’agro-industrie et d’exportation devant contribuer à la balance commerciale, à l’instar des prouesses réalisées par les pays asiatiques et d’Amérique du Sud.
Les voies de la réussite
Le ministre de l’Agriculture a indiqué que le l’IITA et la Banque africaine de développement (BAD) ont initié un programme intitulé : Technologies pour la transformation de l’agriculture (TAAT) qui vise à améliorer radicalement l’agriculture en tant qu’activité économique. Il s’agit, a-t-il dit, de résoudre les problèmes de l’insuffisance en matière de formation, de vulgarisation de lutte et riposte phytosanitaire, de consommation, de structuration et commercialisation.
Cette organisation tient à positionner l’Afrique au sommet de certaines chaînes de valeur agricoles mondiales dont elle possède un avantage comparatif, notamment le riz, le maïs, le blé, le Sorgho et le mil.
Les défis à relever
Pour le ministre Kazadi Kabongo, le manioc est l’une des principales cultures vivrières stratégique de la RDC, en raison de sa contribution à la réduction du taux de l’insécurité alimentaire et de création d’emplois.
Cultivé et consommé dans tous les villages du pays, il fait, par contre, face à d’énormes défis à relever au niveau de la production, de la multiplication des boutures et de la sélection de nouvelles variétés capables de résister aux aléas climatiques et diverses maladies qui causent d’énormes pertes post-récolte, a dit le ministre.
Il a, par ailleurs, loué les efforts consentis par l’IITA depuis son installation en 1974, pour avoir participé à la lutte contre la cochenille farineuse et la bactériose du manioc qui avaient dévasté les champs de manioc à Kinshasa et dans les provinces du Bandundu et dans le Kongo central.
ACP/Lukusa