Un atelier de plaidoyer en faveur du Programme élargi de vaccination (PEV) s’est tenu mardi à l’intention des parlementaires, dans le but de les amener à mieux vulgariser le PEV auprès des populations.
Selon le coordonnateur du Programme élargi de vaccination, Ousseynou Badiane, cet atelier « vise à informer les parlementaires pour qu’ils puissent porter ce plaidoyer au niveau des autorités et des populations ».
Il s’agit d’amener les autorités à créer les conditions nécessaires à un fonctionnement normal du PEV.
« C’est aussi un plaidoyer à l’endroit des populations pour que les services de vaccination soient utilisés pour tous les enfants, afin d’en vacciner le plus grand nombre possible au Sénégal, quels que soient leurs lieux de résidence et le niveau de richesse de leurs parents », a-t-il dit.
D’après docteur Badiane, de cette manière, les autorités espèrent mettre un terme aux disparités enregistrées dans la couverture vaccinale à travers le territoire sénégalais.
Au cours de cet atelier de plaidoyer organisé par l’ONG Speak Up Africa, docteur Badiane a fait état de l’ambition du Sénégal d’intégrer le groupe des pays émergents, ce qui lui permettrait « d’assurer la totalité du financement du PEV qui est jusque-là financé par l’Alliance GAVI », un partenariat des secteurs public et privé sur les questions d’immunisation.
Il a relevé que le Sénégal, actuellement, « ne participe qu’à hauteur de 20% pour l’achat de vaccins ».
La parlementaire Awa Guèye, présidente de la commission Santé à l’Assemblée nationale, note que cette activité est « une occasion de faire un focus sur la nécessité d’accroître le financement domestique de la vaccination de routine dans le pays ».
« L’objectif recherché est de maintenir, voire renforcer les progrès accomplis en matière de lutte contre les maladies infectieuses », a indiqué l’élue de la majorité présidentielle.
Elle rappelle que la vaccination a permis la réduction de l’incidence d’un nombre très important de maladies infectieuses.
Dans cette optique, les taux de couverture vaccinale notés au Sénégal entre 2001 et 2017 se sont fortement améliorés, avec « une moyenne de 90% pour la plupart de maladies ».