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Niger : Les riverains de la centrale électrique de Goudel exigent des mesures conservatoires contre la pollution


  9 Mai      81        Société (45146),

 

Niamey, 09 Mai (ANP) – Au Niger, un Collectif dit des riverains de la centrale électrique à pétrole de Goudel, mise en service il y a quelques semaines dans la périphérie de la capitale Niamey, a demandé, dans une déclaration rendue publique ce dimanche 09 Mai 2021, aux autorités en charge du secteur de l’énergie de prendre des mesures conservatoires pour préserver leur santé et protéger l’environnement face à la pollution et aux bruits nocifs que génère cette centrale.
Selon ledit collectif, en effet, depuis la mise en fonctionnement de la nouvelle centrale thermique Istithmar de 89 MW à Goudel, il y a quatre semaines, les riverains sont incommodés par des nuisances à la fois sonores, atmosphériques, chimiques, électromagnétiques, radioactives, thermiques et de pollution de l’air ambiant, qui s’étendent jusqu’aux quartiers des Ambassades, Kouara Kano, Goudel, Sonuci Koubya, Yantala, Bobiel et au-delà.
Le collectif précise que « chaque jour, les fumées dégagées par les combustions du carburant des turbines forment des nuages visibles au coucher et au lever du soleil, preuve incontestable de la présence d’une forte pollution de l’air environnant, et à terme, d’une catastrophe environnementale ».
Aussi, les riverains de la centrale électrique de Goudel expriment-ils « collectivement leurs désagréments et mécontentements vis-à-vis des atteintes récurrentes à la tranquillité des lieux, relativement à ces nuisances permanentes qui dégradent la qualité de vie, en affectant leur sommeil et leur santé ».
Ils se disent également confrontés à la gêne de mobilité occasionnée par des milliers de poteaux en béton qui colonisent les ruelles qu’ils empruntent.
« Les polluants primaires et majeurs tels que les oxydes de souffre (SOx) et les poussières pour une centrale qui est alimentée par le fuel lourd, générés dans l’air, sont très certainement responsables de diverses pathologies chroniques (pathologies respiratoires, troubles neurologiques, etc.) », ont-ils mentionné, soulignant que ces pathologies vont inévitablement se développer après plusieurs années d’exposition aux particules présentes dans l’air inspiré, même à de faibles niveaux de concentration.
Le collectif a aussi fait siennes les observations formulées il y a quelques jours par l’ONG CODDAE, soulignant que la Société nigérienne d’électricité (Nigelec), partenaire principal de la société privée Istithmar, n’ait pas pris toutes les mesures de sauvegarde contre ces nuisances, réglementairement exigées par le cadre légal et les exigences de la Banque mondiale.
En effet, d’après le collectif, l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) ayant abouti à la délivrance du certificat de conformité environnementale par le Ministre chargé de l’Environnement sur laquelle la Nigelec fonde son argumentation, n’a pas été poussée sur les différents risques que l’installation de cette centrale peut engendrer, notamment les risques d’incendie, d’explosion, de contamination aux produits chimiques en plein cœur de la capitale nigérienne.
« En plus, les caractéristiques des équipements installés n’ont pas été définies, notamment leur taux d’émission de rejet/jour, la fréquence de leur bruit, le type de combustible fossile qui sera utilisé (caractéristique et teneur) ».
En effet, explique le collectif, l’EIES n’a pas fait cas des résultats de la consultation publique avec les riverains, notamment les différents échanges pour requérir leurs avis et suggestions sur le projet.
Selon les riverains de cette centrale, l’EIES de la centrale privée Istithmar a été superficielle et ne répond pas ainsi aux aspirations des populations riveraines et encore moins aux normes standardisées par l’OMS.
En conséquence, « le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel demande humblement au Président de la République de bien vouloir mettre fin à leur calvaire. Et que soient appliqués les instruments nationaux et internationaux permettant d’obtenir immédiatement la délocalisation de cette centrale nocive pour la santé et le bien-être des populations riveraines ».
Au Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables et à l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE), ils ont demandé de bien vouloir prendre des mesures conservatoires pour préserver la santé des riverains et protéger leur environnement.

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