Lomé- Une rencontre internationale d’échange et de partage d’expériences sur la conservation résiliente et la lutte biologique regroupe, du 16 au 20 novembre à Kpalimé, des acteurs francophones de l’agro écologie de lutte contre le changement climatique et le développement de l’agro écologie du Burkina Faso, Niger, Tchad, Congo, Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, Maroc, France, Québec (Canada) et Togo.
Les assises, à l’actif du Programme Initiatives Climat Afrique Francophone» (ICAF) ont bénéficié de l’appui technique et financier Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et de la coopération suisse. Elles rassemblent des formateurs en agriculture, des responsables de structures d’appui aux producteurs et des représentants d’associations des pays participants qui souhaitent mettre en œuvre des techniques agricoles durables et monter des projets en lien avec la conservation des semences et la lutte contre les ravageurs. L’intérêt est de donner la parole aux acteurs non étatiques, aux acteurs de la société civile, aux représentants des collectivités territoriales pour qu’ils puissent partager leurs projets en lien avec la lutte contre le changement climatique en termes d’atténuation et d’adaptation. Il s’agit également de fédérer les efforts des différents acteurs engagés dans l’agro écologie, de partager les réussites et expériences menées dans différentes régions et pays, d’échanger les savoirs et les savoir-faire locaux dans le domaine de l’agro écologie et d’explorer des pistes de collaboration
Les participants bénéficieront des apports théoriques sur les semences, la lutte contre les ravageurs, les techniques culturales, les impacts des changements climatiques sur la production agricole ; de retours d’expériences de la part de porteurs de projets (cases de semences, grain thèques…) ; de conseils pour produire, conserver et diffuser les semences résilientes au climat puis employer les intrants biologiques.
L’atelier sera également marqué par l’élaboration d’un annuaire et d’un répertoire d’acteurs travaillant sur la question d’agro écologie, la conservation des semences notamment en Afrique francophone pour ensuite constituer un réseau sur cette thématique afin de promouvoir cette filière.
La coordinatrice du Programme Initiatives Climat, Mme Meriem Houzir s’est dite convaincue que l’agriculture en tant que premier secteur économique en Afrique en lien direct avec la sécurité alimentaire est un secteur prioritaire et primordial pour lutter contre le changement climatique en Afrique.
Le représentant du ministre de l’Agriculture, de la Production animale et Halieutique, M. Alovor Komla a souligné que face à la démographie croissante, il a été question de produire de grande quantité d’aliments en mettant l’accent sur l’agriculture intensive qui fait appel à l’utilisation des produits chimiques. Il a précisé que cette façon de faire a généré malheureusement des effets néfastes ayant entrainé l’empoisonnement de l’environnement. Aussi, a-t-il invité, l’assistance à recourir aux pratiques agro écologiques qui présentent une alternative pour sortir le système alimentaire de l’impasse dans laquelle l’agro-industrie l’a conduit.
L’attaché de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature, Dr Yenké Kokoutsè a encouragé les participants à aller de l’avant, précisant que les deux thématiques que sont la protection des écosystèmes et le changement climatique sont conciliables et rentrent dans le développement durable.
Le directeur exécutif de l’Association des Volontaires pour l’Environnement Sain (AVES), Agbavito Selom s’est réjoui d’accueillir cette rencontre internationale qui sera une occasion pour tous les acteurs francophones de réfléchir une fois encore sur la problématique de l’agro écologique et le changement climatique. ATOP/AYH/SAS
