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6e EDITION DU FORUM AFRICAIN SUR LA JUSTICE TRANSITIONNELLE : LES DELEGUES EXPLORENT LES PISTES POUR CONSOLIDER LE CAPITAL HUMAIN ET SOCIAL


  7 Septembre      31        justice (233),

 

Lomé, 7 sept. (ATOP) – Ledépartement des Affaires politiques, paix et sécurité de la Commission de l’Union africaine et le Centre d’études sur la violence et la réconciliation (CSVR) en collaboration avec le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) tiennent, du 7 au 9 septembre à Lomé, la 6e édition du forum continental sur la Justice transitionnelle (JT), sous le thème « Justice transitionnelle et capital social en Afrique ».

Ce forum va explorer les pistes permettant de consolider le capital humain et social dans une Afrique appelée à construire des sociétés plus paisibles et respectueuses des droits humains malgré les menaces qui se dressent devant les Etats africains. Ce rendez-vous international réunit des Etats membres de l’UA, des organes de l’UA, des universitaires, des chercheurs, des praticiens, des décideurs politiques, des représentants d’organisations de la société civile et d’autres participants travaillant sur les questions de justice transitionnelle en Afrique.

Dans l’agenda de cette édition, des thèmes comme la justice transitionnelle, sécurité alimentaire et transformation socio-économique en Afrique ; les transitions émergentes et changements de pouvoir ainsi que leur rôledans le développement et la transformation sociale seront abordées. Il est aussi inscrit dans le programme d’autres thématiques telles que « Dimensions Genre de l’insécurité et Justice Transitionnelle (insécurité politique, sociale, alimentaireet économique) ; Rôle de la jeunesse dans les transitions ; Justice Transitionnelle et transformation sociale ; Changements climatiques, justice environnementale et justiceTransitionnelle ;Participation des groupes marginalisés dansla Justice Transitionnelle (personnes âgées/personnes handicapées/refugié) ; Mémoriel;Mécanismes régionaux et Justice Transitionnelle (leurs rôles dans le règlement des conflits transfrontaliers) ».

Cette sixième édition du forum continental entend examiner dans quelle mesure les processus de JT ont (ou n’ont pas) intégré les initiatives susmentionnées pour garantir et construire l’Afrique conformément au thème de l’année de l’UA et à l’agenda 2063. Elle vise également à évaluer l’application et l’applicabilité de la JT pour répondre aux défis et crises émergents tels que la COVID-19, les changements climatiques, les conflits intra et transfrontaliers qui, constituent tous une menace pour la résilience des populations africaines, leur sécurité alimentaire et leur développement socio-économique. Ce rendez-vous se veut aussi la gestion des idées pratiques sur la manière de mettre en œuvre la Politique de la justice transitionnelle de l’Union africaine (PJT-UA), l’étude sur les droits de l’homme et des peuples en Afrique afin de relever les défis existants et en cours ainsi que les nouvelles menaces pour la paix et la démocratie en Afrique.

Le représentant du chef de l’Etat, M. Trimua Christian,ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République, porte-parole du gouvernement a relevé que comme toutes les nations en construction, les pays africains s’efforcent depuis la décennie des indépendances à consolider le sentiment national au sein de leurspeuples. Mais, a-t-il poursuivi, cette œuvre se heurte au poids des pesanteurs endogènes et exogènes, en particulier aux effets pervers des violations des droits humains dont les conséquences néfastes sur les efforts de développement sont connues de tout le monde.

Le ministre a ajouté que c’est pour inverser cette tendance, conjurer les violations des droits humains etaller vers un avenir plus partagé et respectueux des principes démocratiques queles Etats africains ont décidé d’adosser aux initiatives existantes, de « nouveauxmécanismes d’apaisement sociopolitique connues sous le vocable de justicetransitionnelle ». Il a conclu que « l’ultime objectif de ces outils est de ramener la paix, susciter la réconciliation et le bien-être social et de favoriser la gouvernance démocratique dans les sociétés marquées par des déchirures profondes et douloureuses ».

La présidente de HCRRUN, Awa Nana-Daboya a affirmé que le Togo en matière de JT a placé la victime au centre de son processus sans jamais reléguer les questions d’impunité, de réformes politiques, institutionnelles et administratives au dernier plan et sans esquiver les mesures visant la non répétition des violations des droits humains. Inspiré par le contexte national, a-t-elle dit, ce choix de justice transitionnelle togolais qui s’est avéré payant a permis au Togo de jouir d’un climat sociopolitique apaisé qui se consolide chaque jour malgréles défis émergents. « Et c’est à raison que certains spécialistes estiment que malgré les défis qui demeurent, le processus de justice transitionnelle du Togo reste l’un des mieux agencés et des plus aboutis du continent, ce qui justifie le choix porté sur le Togo pour abriter la présente rencontre », a-t-elle poursuivi.

Le commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’UA, l’ambassadeur BankoleAdeoye, Dr SolomonDerson de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (par visioconférence) et le président du conseil d’administration du CSVR, TefoRaditapole, ont indiqué que la pauvreté, l’inégalité et le sous-développement pourraient ne pas nécessairement être à l’origine des conflits armés et des violations des droits de l’homme, mais peuvent être des facteurs qui y contribuent ou les favorisent. En outre, soutiennent-ils, les conflits armés et l’autoritarisme ainsi que les catastrophes humanitaires et les violations massives des droits de l’Hommes qui les accompagnent souvent,peuvent avoir un impact extrêmement négatif et durable sur le développement. Par conséquent, ont-ils indiqué, la justice transitionnelle est souvent mise en œuvre dans un contexte d’institutions économiques et sociales sévèrement affectées et sous-développées, de pénurie généralisée de ressources ce qui met à mal la cohésion sociale au sein des groupes sociaux.

Le forum sur la justice transitionnelle se tient chaque année après la réunion inaugurale en 2017, en tant que plate-forme d’interaction et de bilan de l’état de la JT en Afrique, afin d’identifier et discuter des questions qui nécessitent une étude plus approfondie. Cette année, le thème de l’UA pour 2022 offre l’occasion d’aborder les préoccupations interconnectées du développement et de la justice, car la majorité des conflits armés se produisent aujourd’hui dans des pays à faible niveau de développement.

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