Johannesburg, 26/09/2022 -(MAP)- La crise de l’électricité qui s’est aggravée durant les dernières semaines en Afrique du Sud a des conséquences désastreuses sur tous les secteurs de la société, a indiqué lundi le Président Cyril Ramaphosa.
«Pour chaque personne vivant dans ce pays, les deux dernières semaines de délestage ont été extrêmement frustrantes et difficiles. La colère populaire généralisée est tout à fait justifiée», a déclaré M. Ramaphosa dans sa newsletter hebdomadaire.
La compagnie d’électricité publique Eskom avait annoncé qu’une quarantaine d’unités de production d’électricité sont tombées en panne, ce qui a nécessité d’imposer des coupures de courant drastiques pour protéger le système.
À cause de cette crise énergétique, «les grandes comme les petites entreprises perdent de l’argent, alors que les nouveaux investissements et la reprise économique sont compromis», a averti le chef d’État.
Il a précisé qu’Eskom était contraint de mettre en œuvre une fois de plus les délestages pour protéger le réseau national, exposant les particuliers, les ménages et les entreprises à des coupures de courant pouvant aller jusqu’à quatre heures d’affilée.
«Il y a un sentiment de désespoir que la situation ne semble pas s’améliorer et qu’il ne semble pas y avoir de fin en vue à cette crise», a-t-il déploré, signalant que compte tenu des performances imprévisibles du parc de centrales au charbon d’Eskom, le pays ne pourra pas éliminer ce problème à court terme.
Selon M. Ramaphosa, l’objectif immédiat du gouvernement est de réduire la fréquence et la gravité des délestages en traitant les pannes des centrales électriques. «Il s’agit d’un défi important compte tenu de l’âge moyen des centrales et du fait que, par le passé, la maintenance critique n’était pas effectuée aux intervalles nécessaires», a-t-il fait constater.
Depuis plus d’une décennie, l’Afrique du Sud peine à alimenter son réseau électrique avec suffisamment d’électricité pour la consommation des ménages et des entreprises. Pour cause, des centrales électriques vieillissantes suite à un manque d’entretien et d’investissements dans ses infrastructures.
Par ailleurs, la compagnie d’électricité publique Eskom, qui fournit 95 % de l’électricité consommée en Afrique du Sud, croule sous le poids d’une dette estimée à 26 milliards de dollars.