Johannesburg, 19/12/2022 -(MAP)- Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a révélé, lundi, ses sept principaux dirigeants élus lors de sa 55ème Conférence élective nationale, qui se tient du 16 au 20 décembre à Johannesburg.
Outre le Président Cyril Ramaphosa, qui a été réélu pour un second mandat à la tête de l’ANC, l’ancien premier ministre de la province de Gauteng, Paul Mashatile, a décroché le poste de vice-président du parti, en remplacement de David Mabuza, a annoncé la Commission électorale du parti.
Dans une course serrée, M. Mashatile a obtenu 2.178 voix, talonné par le premier ministre de la province du Cap-Oriental, Oscar Mabuyane, avec 1.858 voix et le ministre de la Justice, Ronald Lamola, avec 315 voix.
Pour le poste de président national, le ministre des Ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe a été élu avec 2.062 voix, alors que le premier ministre de la province du Limpopo, Stanley Mathabatha, a obtenu 2.018 voix.
Par ailleurs, le ministre du Transport, Fikile Mbalula, est le nouveau secrétaire général, l’ancienne ministre de l’Eau et de l’assainissement, Nomvula Mokonyane, est secrétaire générale adjointe, la coordinatrice de la Ligue des femmes de l’ANC, Maropene Ramokgopa, est deuxième secrétaire générale adjointe, tandis que l’ancienne vice-ministre de la Santé, Gwen Ramokgopa, est Trésorier général.
Environ 4.500 délégués des différentes branches de l’ANC se sont réunis à Nasrec, dans la banlieue de Johannesburg, pour choisi la haute direction d’un Parti-État qui règne dans le pays arc-en-ciel depuis la fin du régime ségrégationniste de l’apartheid en 1994.
Leur tâche consiste également à désigner les 80 membres supplémentaires qui composeront le Comité exécutif national, la plus haute instance décisionnelle du parti entre les conférences.
Mais au regard des derniers développements politiques survenus dans le pays, cette Conférence élective bouillonne dangereusement sous toutes les variables. M. Ramaphosa est vivement contesté par certains membres du parti après la publication du rapport d’une Commission parlementaire indépendante révélant que chef de l’État aurait pu commettre de graves violations de la loi et de la Constitution par sa possession inexpliquée d’une importante somme d’argent en devise cachée dans l’une de ses propriétés privées.
Le Président a échappé la semaine dernière à un vote de destitution au Parlement, les députés de l’ANC majoritaire ayant fait corps autour de lui pour le protéger.
Avant la publication de ce rapport accablant, qui a recommandé d’entamer la procédure de destitution de Ramaphosa, les différentes branches de l’ANC s’étaient réunies et plus de 2.000 délégués avaient désigné Ramaphosa au poste de leader du parti, suivi de l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, qui était également en lice pour la présidence de l’ANC.
