Lomé, le 14 jan. (ATOP) – La fête traditionnelle « Kamaka» ou fête des moissons, célébrée par le peuple Tem de la préfecture d’Assoli cette année sous le thème « la culture, un véritable patrimoine pour le développement socio-économique» a connu son apothéose le samedi 12 janvier.
Célébrée tous les ans, la fête « Kamaka », au-delà des réjouissances populaires et de l’exposition des récoltes de l’année, constitue un cadre privilégié de retrouvailles des filles et fils d’Assoli pour exprimer la joie du vivre ensemble et échanger sur les voies et moyens pour un développement harmonieux de la préfecture. Elle est aussi un cadre d’éducation, de formation, d’information et de sensibilisation de la population sur la nécessité pour elle de préserver la paix et la cohésion sociale.
Le mot «Kamaka» signifie en français hamac, qui est un moyen de transport d’antan fabriqué à base de fibres de raphia. Il servait à transporter l’autorité traditionnelle en des occasions solennelles comme celles des moissons. Ainsi, le chef transporté dans ce hamac, effectue une tournée à travers son territoire, pour s’assurer de la paix au sein de sa population et s’enquérir de l’état des récoltes.
L’apothéose de cette édition a été marquée par une prière de circonstance dite par l’imam de la mosquée centrale de la ville de Bafilo, El Hadj Abdou-Salami Ahmadou et la prestation des différents groupes folkloriques. Il y a eu aussi la dégustation des mets traditionnels, « la danse du feu » et la parade des chevaux.
Le secrétaire général du ministère de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, Tinaka Kossi Wédiabalo, la célébration de « Kamaka » est une opportunité pour les natifs d’Assoli, d’affirmer leur identité et d’exprimer aux yeux du monde les valeurs culturelles héritées de leurs ancêtres. « La forte mobilisation de ce jour démontre votre attachement à votre culture et à la valorisation de votre patrimoine culturel. Cet héritage, vous devez non seulement le protéger, mais aussi le promouvoir et le transmettre aux générations futures en vue de sa sauvegarde », a-t-il ajouté.
Il a invité la population d’Assoli à la communion, au pardon et à la tolérance quelles que soient ces divergences afin d’œuvrer ensemble pour le développement de leur localité et partant du Togo. Car, poursuit-il, « quelque soient nos différences ethniques, religieuses et sociales, nous avons un bien commun que nous nous devons de sauvegarder: c’est cette denrée rare qu’est la paix qui règne dans notre chère pays le Togo ».
L’orateur a saisi l’opportunité pour féliciter la population d’Assoli pour l’esprit patriotique dont elle a fait preuve lors du processus électoral pour l’organisation des élections législatives. Selon lui, c’est cet esprit patriotique qui a permis d’aboutir à un scrutin libre, transparent et démocratique, le 20 décembre dernier.
Pour le président du comité d’organisation, Tchacondo Langobou Sibalawé Tcha cette célébration donne l’opportunité aux fils et filles d’Assoli non seulement de se ressourcer dans la tradition mais aussi de réfléchir sur les problèmes de développement. Il a témoigné sa reconnaissance au chef de l’Etat pour sa politique de paix et de développement.
Le chef du canton de Bafilo, Kérim Abdoulaye a salué l’organisation de cette fête. Il a convié les natifs à un esprit de partage, de compréhension mutuelle, de réconciliation et de solidarité.
Des autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et les cadres natifs du milieu ont pris part à cette célébration.
ATOP/BBG/KYA