Conakry, 31 oct (AGP)- Aboubacar Sidiki Camara, candidat indépendant, est élu maire de la Commune Rurale (CR) de Tamita (Préfecture de Boffa), il se dit fier d’être le maire de cette commune, d’abord parce que c’est lui, ensuite la place que la population a portée sur sa personne.
Rencontré par la Rédaction de l’Agence Guinéenne de Presse (AGP), dimanche, 28 octobre 2018, dans sa commune, le nouveau maire a décliné ses priorités qui se résument par le rassemblement de tous les citoyens et citoyennes de sa juridiction autour du l’idéal de développement de la commune et la répartition équitable des retombées de sa zone entre les 14 districts qui composent la CR de Tamita.
«Je vais rassembler la population de Tamita pour former un groupe indivisible. Avec les immenses potentialités de la sous-préfecture, je m’investirai à développer l’agriculture et la pêche», a promis Aboubacar Sidiki Camara.
La préfecture de Boffa a, à elle seule, dix (10) sites bauxitiques et la sous-préfecture de Tamita en a cinq (05). Ces ressources font converger, aujourd’hui, beaucoup de monde vers la localité à la recherche de l’emploi auprès des entreprises minières en phase d’implantation. Du coup, les terres des populations autochtones sont vendues à vil prix.
Le maire élu de cette CR fait de cette lutte sa première décision d’interdiction.
«J’ai déjà fait des correspondances pour interdire la vente des terres qui est source de plusieurs conflits, aujourd’hui, dans la zone. Plus jamais ça. Je m’emploierai pour faire intégrer les jeunes qui ont des compétences dans les sociétés qui s’installent chez nous», a-t-il confié.
Depuis des années, cette sous-préfecture est dans des conflits intercommunautaires, notamment entre les villages de Tamita et Foutoubounyi, entre Kèlèya et Kafiliyah et entre Yènguissa et Guèmèyiré, au tour des terres dont chacune de ses localités réclame la paternité dans le but de les vendre aux sociétés de pêche ou minières qui s’installent dans la localité.