Dakar, 23/02/2023 (MAP)- Voici le bulletin d’informations économiques africaines pour la journée du jeudi 23 février 2023:

Sénégal:

– Le projet « Feed The Future » ou « Doolel Mbay » d’un cout de 25 milliards de francs CFA pour contribuer à amélioration des conditions de vies des populations ciblées dans la vallée du fleuve Sénégal, au Sine Saloum et en Casamance, a été lancé mardi à Kolda (sud) en présence des acteurs territoriaux.

‘’Nous sommes à Kolda pour le lancement du projet Feed The Future ou Dooleel Mbay pour renforcer l’écosystème des affaires, augmenter et diversifier les sources de revenus des bénéficiaires avec une cible 170.000 ménages avec un montant de 25 milliards », a confié Elhadji Abdou Guèye, directeur du projet, en marge de la cérémonie de lancement.

Sur une durée de cinq ans, le projet cible 170.000 ménages, 100.000 jeunes, 138.000 femmes et 230.000 petites et moyennes entreprises dans les zones de la vallée du fleuve Sénégal, le Sine Saloum et la Casamance.

‘’Ce projet ambitionne de renforcer l’écosystème des affaires, augmenter et diversifier les sources de revenus des bénéficiaires afin de réduire le taux de prévalence de la pauvreté et accroitre la sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques », a indiqué El Hadji Abdou Guèye.

Guinée:

– Dans le cadre de la matérialisation du Fonds de l’Innovation Présidentielle en Agriculture (FIPA), le ministère de l’agriculture a présenté, mardi à Kaloum, le projet agro challenge Guinée, et annoncé dans la foulée le lancement de compétition initiée à cet effet.

L’initiative qui est à sa première édition est «sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA) de Guinée, en collaboration avec le Fonds de Développement Agricole (FODA)». Avec une enveloppe de 3 milliards, sans compter les frais d’organisation et l’accompagnement technique.

Dans son propos introductif, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage revient sur ce «fonds que la présidence a bien voulu créer pour encourager les entrepreneurs à innover». Rappelant «qu’il y a environ un an, le président de la transition avait donné instructions à la primature de tout faire pour rendre le fonds de développement agricole opérationnel».

Ainsi, «ledit fonds qui n’existait que sur papier a été opérationnalisé avec des ressources importantes pour le début de ses activités», souligne-t-il, « avec fierté».

Côte d’Ivoire:

– Le programme électricité pour tous (PEPT) a permis un accroissement «significatif» du nombre d’abonnés à l’électricité qui est passé de 1,315 million en 2014 à environ 3,6 millions à la fin décembre 2022, a révélé le directeur de l’électrification rurale à la direction générale de l’énergie, N’Cho Pacôme.

Le directeur de l’électrification rurale s’exprimait, lors de la conférence hebdomadaire, mardi, sur le thème «Tout savoir sur les branchements sociaux» organisée par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Selon M. N’Cho, le programme a permis également une amélioration du taux desserte qui est de 27,9% en 2013 à 65% en 2022.

Pour le directeur de l’électrification rurale, «le branchement social est une mesure qui vise à faciliter le raccordement des ménages à faible revenus, à un service public au moyen d’une subvention».

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– Le ministre des Transports, Amadou Koné, a procédé, mardi à Abidjan, à l’ouverture officielle de l’Assemblée générale constitutive de l’Association africaine des autorités organisatrices de transport urbain (AAAOTU).

Ce rendez-vous, qui tracera les sillons du développement intégré et harmonieux des transports urbains en Afrique, est réalisé avec l’appui du Programme de politiques de transport en Afrique sub-saharienne (SSATP) de la Banque mondiale.

«L’un des chantiers sur lesquels l’apport de cette association est le plus attendu est la professionnalisation du transport artisanal qui assure la plus grande part de déplacements motorisés dans villes africaines», a indiqué M. Koné, précisant que le gouvernement ivoirien en a fait l’une de ses priorités afin de rendre plus performant ce secteur, support essentiel des activités économique du pays.

Cameroun:

– Le niveau général des prix a augmenté de 6,3% en 2022 contre 2,3% l’année d’avant au Cameroun, représentant le taux d’inflation le plus élevé dans le pays après celui de 9,0% intervenu en 1995, selon les résultats d’une étude publiée récemment par l’Institut national de la statistique (INS).

Pendant cette période, le seuil de 3%, limite d’inflation admise au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a été dépassé dans toutes les villes principales, le phénomène se nourrissant particulièrement de l’envolée des prix des produits alimentaires.

En un an, les prix des produits importés ont augmenté de 5%, ceux des produits locaux de 6,4%, une tendance fortement expliquée, sur le plan externe, à la fois par les effets néfastes de la pandémie de Covid-19 qui sévit depuis 2020, et surtout par la crise ukrainienne.

Le niveau général de prix a progressé de 15,3% au Cameroun sur les 5 dernières années, a noté l’INS, qui prévoit en 2023 un taux d’inflation au-delà de 6%.

Ghana:

– Au Ghana, la mine d’or Asanko peut livrer 1,8 million d’onces entre 2023 et 2031. C’est ce qui ressort d’un plan minier rendu public mercredi par le canadien Galiano Gold, qui précise que le pic de production sera atteint entre 2025 et 2030 avec la livraison annuelle de 254.000 onces d’or en moyenne.

Il faut noter que les gisements exploités à Asanko, depuis l’entrée en production de la mine en 2016, sont presque épuisés, ce qui a notamment entrainé une baisse de 19 % de la production d’or en 2022.

Galiano a donc capitalisé sur les succès des travaux d’exploration menés au cours des dernières années pour élaborer un nouveau plan minier intégrant les nouvelles ressources découvertes.

« Grâce aux succès significatifs de l’exploration, le nouveau plan de durée de vie de la mine comprend maintenant quatre gisements fondamentaux à la mine d’or d’Asanko. Le plan présente un profil de production solide de 217.000 onces par an en moyenne », détaille Matt Badylak, PDG de la compagnie.

Kenya:

– La ministre kényane du Tourisme Peninah Malonza a indiqué que les revenus liés au secteur ont augmenté de 83% en 2022 par rapport à 2021, sans toutefois atteindre les niveaux pré-pandémie de Covid-19.

Les recettes ont atteint 268,09 milliards de shillings kenyans contre 146,51 milliards de shillings en 2021, soit une croissance de 83%, a-t-elle précisé dans d’une conférence de presse à Nairobi.

En 2022, quelque 1.5 million de touristes ont visité le Kenya, des visites en hausse de 70% par rapport à 2021, sans toutefois atteindre les niveaux pré-pandémie, malgré la levée progressive des restrictions. En 2019, environ 2 millions de touristes s’étaient rendus dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Les touristes américains ont été les plus nombreux en 2022, représentant 16% des arrivées, devant ceux en provenance d’Ouganda (12%), du Royaume-Uni (10%) et de Tanzanie (10%).

Avant la crise sanitaire de la Covid-19, le tourisme contribuait au PIB du Kenya à hauteur de 10%, selon les autorités.

Afrique du Sud :

– Le dernier rapport du groupe financier américain Bloomberg souligne que l’économie sud-africaine reste coincée dans sa plus longue phase de baisse depuis la Seconde Guerre mondiale et n’a pas augmenté de plus de 3% par an depuis 2012.

« La lenteur des réformes politiques, la faiblesse du climat des affaires et les niveaux élevés de criminalité continuent de peser sur les dépenses d’investissement fixe, les entreprises privées hésitant à engager de grosses sommes d’argent dans des projets nationaux », a expliqué le groupe.

Il a précisé que « les dépenses de consommation des ménages devraient subir une pression supplémentaire alors que les consommateurs sont sous le choc des prix élevés du carburant et des denrées alimentaires et d’un cycle agressif de hausse des taux d’intérêt ».

En outre, Bloomberg a mis en garde que le sentiment des consommateurs concernant les perspectives d’avenir est à son pire niveau depuis le milieu des années 1980.

Zambie :

– Le gouvernement zambien se penche sur l’élaboration d’une stratégie d’autosuffisance énergétique pour faire face à la crise de l’électricité qui s’est aggravée durant les dernières semaines, a indiqué le Président Hakainde Hichilema.

« Nous sommes conscients des perturbations causées par les délestages continus sur les différents secteurs économiques, les petites entreprises, les installations vitales, les ménages et les citoyens », a déclaré M. Hichilema sur son compte Twitter officiel.

Les coupures de courant imposées par la Compagnie d’électricité zambienne « ZESCO » se sont accentuées cette semaine, atteignant désormais 12 heures par jour. Pour cause, la baisse du niveau de production dans les centrales hydrauliques du pays.

Affecté par les faibles précipitations que connait le pays cette année, le barrage de Kariba qui procure près de la moitié de l’électricité du pays, a dû réduire sa production d’électricité de 1080 mégawatts à moins de 400 mégawatts, selon la compagnie publique.