Dakar, 13/05/2023 (MAP) – Voici le bulletin économique de l’Afrique pour la journée du samedi 13 mai 2023: — Sénégal
-. La promotion de la production, la transformation et la commercialisation des céréales, des fruits et légumes de contre-saison au profit des marchés intérieurs, sous régionaux, internationaux constitue ‘’un défi majeur pour le Sénégal’’, a soutenu le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.
‘’L’une des contraintes majeures des chaînes de valeur est l’absence des chaînes de distribution et d’industrie de transformation de ces produits agricoles de contre-saison au profit des marchés intérieurs ’’, a dit M. Ndiaye qui s’exprimait jeudi au cours du lancement de la première conférence ‘’des Académiques d’EMIA’’ sur le thème : ‘’Construire nos souverainetés’’.
Le ministre indique que pour faire face à cette situation, le gouvernement, a mis en place le projet ‘’de trois agropoles dans les zones nord, sud et centre’’.
Il constitue, selon lui, ‘’un pôle moderne de développement agro-industriel facilitant la mise en réseau de l’ensemble des producteurs des chaînes de valeur à travers des partenariats verticaux et horizontaux visant à construire des synergies d’affaires’’.
Pour le ministre, l’objectif est ‘’d’impulser’’ la transformation structurelle de l’économie du pays mais aussi ‘’de contribuer’’ au développement ‘’durable, inclusif’’, principalement dans les zones rurales.
Il ambitionne également de créer un environnement ‘’plus propice à l’accroissement des investissements et la génération d’emplois décents dans les secteurs agroalimentaires et connexes’’. Ce projet veut aussi contribuer ‘’à réduire les déficits’’ de la balance commerciale par ‘’l’augmentation des exportations de la substitution des importations’’.
— Côte d’Ivoire
-. La Banque européenne d’investissement (BEI) met à la disposition de la Côte d’Ivoire un portefeuille de 300 millions d’euros pour le financement des projets publics et privés, a déclaré la cheffe du pôle régional pour l’Afrique occidentale et centrale de la BEI, Jane Feehan.
Lors d’une conférence de presse sur ’’La Banque européenne d’investissement impacts et perspectives’’, tenue jeudi au siège de l’Union européenne à Abidjan, Jane Feehan a révélé que cet investissement était spécifiquement orienté vers «les projets des secteurs de l’énergie et de l’eau potable et destiné à l’accompagnement de la politique de l’Etat ivoirien».
Toutefois, la BEI envisage de se rapprocher davantage du gouvernement ivoirien par« le financement des projets des secteurs du transport, de la réhabilitation des forêts et biodiversité qui constituent des priorités pour l’Union européenne », a-t-elle indiqué, précisant le rôle capital de la banque européenne dans les projets transfrontaliers, notamment dans le secteur énergie, transport et numérique.
Mme Feehan a engagé la BEI à mobiliser plus d’investissement de la banque et ses partenaires pour le financement des projets dans la région à travers l’initiative Gobal Gateway qui prévoit 300 milliards d’euros d’investissement d’ici à 2027, dont 150 milliards d’euros en Afrique.
— Ghana
-. Le Ghana a apporté les garanties suffisantes pour que le Fonds monétaire international (FMI) approuve un plan d’aide en sa faveur, a annoncé vendredi dans un communiqué l’institution financière.
Affaibli notamment par les répercussions de la guerre en Ukraine, le Ghana s’était résolu à faire appel au FMI et avait conclu en décembre avec l’institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques.
Le pays devait toutefois apporter des garanties au FMI sur la soutenabilité de sa dette pour passer à l’étape finale, à savoir l’examen du plan d’aide par le conseil d’administration du Fonds en vue d’une approbation formelle.
Dans son communiqué vendredi, le FMI a jugé que les conditions étaient désormais réunies, en saluant la récente promesse faite par les pays créanciers du Ghana, emmenés par la France et la Chine, d’ouvrir des négociations en vue d’une restructuration de sa dette.
Cet engagement « apporte les garanties de financement nécessaires pour que le conseil d’administration du FMI envisage » d’approuver le plan d’aide, indique la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.
— RD Congo -. Le ralentissement de l’inflation hebdomadaire a été constaté en République démocratique du Congo, au cours de la première semaine du mois de mai 2023, a relevé la note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo.
« L’inflation a ralenti au cours de la première semaine du mois de mai 2023, après des hausses au cours de deux dernières semaines du mois d’avril 2023 », a noté ce document de la Banque Centrale du Congo.
Au cours de la première semaine du mois de mai 2023, le rythme de formation des prix a ralenti après deux semaines consécutives de hausse. En effet, l’indice des prix à la consommation a progressé de 0,21 % contre 0,38 % la semaine précédente, portant ainsi le cumul à 7%.
Quant aux perspectives de l’inflation, il est projeté à un taux de 11,5% à fin 2023.
Ce ralentissement de l’inflation est expliqué par l’évolution de l’indice de la majorité de fonctions de consommation, à l’exception du « Transport ».
— Kenya
-. Le secteur minier du Kenya a enregistré une solide performance en 2022, indique la dernière mise à jour des performances économiques, notant que les minerais de titane restent la principale source de recettes.
Les recettes totales de la production minérale ont augmenté de 16,6% pour atteindre 35,2 milliards de shillings en 2022, indique l’étude économique 2023, alors que le secteur a stimulé la croissance du PIB du pays, malgré un ralentissement enregistré à 4,8% contre 7,6% en 2021. .
Alors que des secteurs clés tels que l’agriculture ont enregistré des résultats négatifs, liés à de faibles précipitations, l’exploitation minière figurait parmi les secteurs les plus solides.
La valeur des minerais de titane est passée de 25,6 milliards de shillings en 2021 à 28,3 milliards de shillings en 2022, note le Bureau national des statistiques du Kenya dans le rapport, ajoutant que la valeur de l’or extrait a plus que doublé, passant de 1,4 milliard de shillings en 2021 à 3,4 milliards de shillings en 2022.
— Angola/Afrique
-. Le continent africain perd chaque année environ 30% de sa production agricole en raison du manque d’infrastructures, a indiqué la Commissaire de l’Union africaine (UA) pour l’économie rurale et l’agriculture, Josefa Sacko.
«Ce chiffre constitue un important manque à gagner pour nourrir les populations du continent», a déclaré Mme Sacko en marge d’une visite à la capitale angolaise Luanda, soulignant que les problèmes des sols et des engrais en Afrique représentent d’autres défis auxquels il faut remédier.
Elle a expliqué ainsi que les sols en Afrique font face à la menace de la surexploitation et de l’érosion, causant la dégradation continue des terres et affectant la productivité agricole.
Par ailleurs, Mme Sacko a noté que l’Afrique utilise actuellement en moyenne 18 kilogrammes d’engrais par hectare, ce qui est très peu par rapport aux normes internationales.
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— Zambie
– La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a salué les efforts déployés par la Zambie pour résoudre la crise de la dette, qui s’est aggravée à cause de la pandémie de la Covid-19.
«Le gouvernement zambien a déployé des efforts considérables pour remédier à la crise de la dette et mettre en place des réformes clés, qui ont jeté les bases d’une croissance économique durable», a déclaré Mme Georgieva lors d’une rencontre avec le Président Hakainde Hichilema à Lusaka.
Elle a ajouté que le FMI s’engage à accompagner la Zambie pour rétablir la viabilité des finances publiques, remédier au problème de la dette et générer plus d’élan pour la croissance économique.
