Brazzaville, 11 mars (ACI) – Le gouvernement s’attèle à relever les défis structurels et de gouvernance qui affectent les sociétés Energie électrique du Congo (E2c) et la Congolaise des eaux (Lcde), afin de répondre aux besoins des populations, a annoncé, récemment à Brazzaville, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, M. Emile Ouosso.
Répondant aux préoccupations des sénateurs sur la rareté d’eau et de l’électricité à Brazzaville et Pointe-Noire, au cours de la séance des questions orales au gouvernement avec débat, il a souligné que le gouvernement s’efforce à résoudre les problèmes des opérateurs historiques en collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux. Il s’agit, notamment, des réformes engagées depuis 2001 et intensifiées en 2018.
« L’électricité, nous en avons assez à Pointe-Noire mais, acheminer 300 mégawatts à Brazzaville pose un problème parce que le réseau, qui date de 1982, n’a jamais été entretenu comme il le faut. Pour l’heure, nous sommes à la recherche d’une solution globale et définitive pour l’eau et l’électricité pour répondre aux attentes de la population », a expliqué, M. Ouosso.
Pour ce qui est de l’eau, il a annoncé des négociations avec plusieurs partenaires tels que la Banque africaine de développement (Bad) et de l’Agence française de développement (Afd) ainsi que de l’Italie.
« J’ai échangé avec l’ambassadeur de l’Italie, nous avons fait le point et il m’a rassuré que d’ici juin, une délégation d’experts italiens sera au Congo pour évaluer les besoins en eau potable dans tout le pays dans le cadre du projet Eau pour tous », a-t-il indiqué.
Concernant l’électricité, le ministre a indiqué que des progrès avaient été réalisés dans le transit du courant entre Pointe-Noire et Brazzaville, avec le soutien financier de la Banque mondiale à hauteur de 60 milliards de Fcfa dont la moitié sera investie dans la construction d’une nouvelle ligne de transport d’électricité entre les deux capitales.
« L’unité de projet est déjà en place et un comité de pilotage mis en place avec le gouverneur de la Banque mondiale et le ministère du plan. Il s’agit du projet d’appui au secteur de l’électricité (Pasel).
De même, des projets d’augmentation de la production électrique, notamment, à travers l’énergie solaire et la construction d’un barrage en partenariat avec l’Afrique du Sud, sont également en cours.
« Nous avons, également, un accord avec l’Afrique du Sud pour construire aussi un barrage de 512 mégawatts, à 30 km de Linzolo. Nous avons finalisé les négociations il y a une semaine. Des lignes de transport d’électricité connexes entre Brazzaville et Pointe-Noire, parmi lesquelles celle reliant la ville océane à Brazzaville via Makabana-Sounda-Maloukou avec l’appui d’ENI Congo », a dit M. Ouosso.
De son côté, le ministre de la Santé et de la Population, M. Gilbert Mokoki, a révélé que 661 agents de santé formés à Cuba ont été intégrés dans la fonction publique congolaise. Actuellement, 1129 autres professionnels de la santé attendent leur intégration pour les quotas de 2023, où 1400 postes budgétaires sont réservés au ministère de la Santé et de la Population.