Brazzaville, 30 mai (ACI) – La gendarmerie nationale a procédé, le 27 mai à Brazzaville, à l’arrestation de trois éléments de la Garde républicaine (Gr), pour s’être opposés, sur fond de menaces, à la mission de constatation de La congolaise des eaux (Lcde) sur son site de captage d’eau de Djiri, appelé périmètre sanitaire, spolié depuis quelque temps.
La scène s’est passée, lorsque l’équipe de Lcde, accompagnée de la presse et sous la protection d’une unité de la gendarmerie, voulait visiter les lieux pour s’enquérir de la spoliation de ce site, acquis il y a 40 ans.
Ces éléments de la force publique se sont opposés à cette mission parce qu’ils se considèrent comme des propriétaires légaux.
«Eteignez vos caméras. Personne ne doit filmer. Nous ne céderons jamais nos terres», a dit l’un deux aux journalistes conviés à couvrir cette descente. S’opposant à l’équipe de la gendarmerie chargée de sécuriser cette mission, un sergent voulant faire usage de son arme, a été maîtrisé et mis aux arrêts avec ses complices.
S’exprimant sur cette situation, l’un des chefs au département du patrimoine et infrastructure de Lcde, qui a requis l’anonymat, a édifié l’opinion sur le bien-fondé de leur déplacement sur le site.
«Ce site de captage et de production d’eau appartient à Lcde depuis 1983. Il a été mis en place pour protéger les eaux que nous devons capter pour les traiter. Mais aujourd’hui, nous avons constaté que des gens qui se disent propriétaires viennent morceler ledit site, tracer et vendre des terrains», a-t-il confié à la presse, tout en sollicitant l’implication des autorités compétentes.
«Si rien n’est fait, cette action de spoliation va conduire à l’arrêt total de la production d’eau, étant donné que la rivière Djiri qui produit 80% d’eau va disparaître en raison du phénomène d’ensablement, de réduction du niveau du cours d’eau et du débit, d’où l’eau ne va plus couler à Brazzaville», a-t-elle conclu.
