Agboville, 10 fév 2023 (AIP) – Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré a appelé, vendredi 10 février 2023, les acteurs de la filière porcine à faire de ce secteur un « véritable moteur de croissance économique », au cours de la cérémonie de lancement du projet de développement de la filière porcine (PRODEF-Porc), à Ery-Makouguié 1 (village de la commune d’Agboville).
« Pour ce qui concerne l’élevage porcin, il s’agit d’une activité plutôt bien maîtrisée en Côte d’Ivoire, où il existe de grands élevages modernes ainsi que des transformateurs locaux. Tous les acteurs sont donc appelés à jouer chacun son rôle pour faire de la filière porcine un véritable moteur de croissance économique et une vitrine des productions animales », a dit M. Touré.
Il a indiqué que si la Côte d’Ivoire veut nourrir dans un proche avenir de façon sûre, équilibrée et à moindre coût sa population, elle doit, dans le cadre de la relance de l’élevage, reconstituer son cheptel et surtout soutenir le développement et la promotion des élevages à cycle court, qui offre de réel potentiel de croissance.
« L’élevage de porcs vient à point nommé répondre en partie à cette préoccupation. Il offre une viande blanche qui présente des qualités nutritionnelles et diététiques indéniables, tout en participant à la création d’emplois stables. A travers le PRODEF-Porc, l’amélioration génétique se poursuivra auprès des élevages pour améliorer notablement leur productivité et accroître les revenus des éleveurs », a-t-il soutenu.
Sidi Touré a réitéré l’importance que revêt la filière porcine dans la lutte pour la sécurité alimentaire, où un objectif de production de 25 000 tonnes de viande porcine est prévue dans la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026), afin de réduire la dépendance actuelle de l’extérieur.
« Un regard particulier sera porté sur l’implantation d’infrastructures de développement de l’élevage et la production-diffusion de matériel génétique améliorés en milieu paysan », a-t-il souligné.
Le ministre des Ressources animales et halieutiques a exhorté les professionnels de la filière porcine à relever le double défi de la production et de la transformation. Il leur a demandé de fournir des produits de « qualité irréprochable, en quantité suffisante et accessible au marché de la transformation et de la consommation ».
La production moderne de porcs a fortement été affectée par les épidémies de peste porcine africaine de 1996, de 2015 et 2017, qui ont provoqué une baisse de 64 % des effectifs de porcs modernes et de 32 % des porcs traditionnels.
Le PRODEF-Porc, qui va durer quatre ans, vise à améliorer la couverture des besoins nationaux en viande et produits porcins. Avec un coût global de plus de deux milliards FCFA, il sera mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire national.
