Johannesburg, 26/03/2024 -(MAP)- La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula , devrait faire face à une motion de censure en raison d’allégations de corruption à son encontre, a annoncé mardi le vice-président de l’institution législative, Lechesa Tsenoli.
«M.Tsenoli a accédé à une demande de Siviwe Gwarube, chef de file du principal parti de l’opposition «Alliance démocratique» (DA), proposant de destituer la présidente de son poste», souligne le Parlement dans un communiqué.
Il a confirmé que M.Tsenoli avait écrit à M. Gwarube pour l’informer de sa décision d’accepter sa proposition de motion comme étant «fondamentalement recevable».
Le vice-président du Parlement a cité diverses allégations de conduite inappropriée dans la motion, qui a été soumise la semaine dernière aux termes de l’article 54(2) de la Constitution.
Mme Mapisa-Nqakula est notamment accusée d’avoir sollicité et reçu au moins 200.000 dollars (4 millions de rands) en espèces auprès d’un ancien entrepreneur militaire au cours de son mandat de ministre de la Défense.
Mardi dernier, une unité spéciale de police, agissant au nom de l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPA), a annoncé avoir perquisitionné le domicile de Mme Mapisa-Nqakula, à Johannesburg, pour des allégations de corruption.
Suite à ces révélations, la mise en cause a pris un congé spécial de son poste de présidente de l’Assemblée nationale, avec effet immédiat. Et quelques heures après cette annonce, elle a lancé une tentative judiciaire urgente pour interdire aux forces de l’ordre de l’arrêter pour corruption.
Sa requête visant à interdire à l’État de l’arrêter a été entendue lundi par la Haute Cour de Gauteng à Pretoria.
En réaction, l’Autorité nationale des poursuites pénales a qualifié la requête de Mapisa-Nqakula d’«abus des procédures judiciaires», faisant savoir qu’elle pourrait faire face à 12 chefs d’accusation de corruption, de pots-de-vin et de blanchiment d’argent et qu’elle n’était pas à l’abri d’une arrestation imminente.
Le juge Sulet Potterill rendra sa décision sur cette affaire le 2 avril après que le jugement ait été mis en délibéré.
C’est la deuxième fois que Mapisa-Nqakula fait face à une motion de censure depuis son élection à la présidence de l’institution législative en 2021. Elle a conservé son poste après l’échec d’une motion déposée, en mars de l’année dernière à l’Assemblée nationale, par le parti des Combattants de la liberté économique (EFF).