Kaffrine 25 mai (APS) – L’édition 2022 de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE), lancée à Kaffrine, va consister en un « un appel urgent et fort » pour protéger l’éducation « en situations d’urgences », thématique choisie cette année pour la commémorer.
Dans ce cadre, la coordination régionale de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) s’est réunie mardi avec plusieurs partenaires et responsables académiques à Kaffrine, pour déterminer les différentes « situations d’urgences » auxquelles l’éducation fait face au niveau local.
Dans un entretien accordé à l’APS, Aissatou Sanou Gaye Mbodj, coordinatrice régionale de la COSYDEP, explique qu’il s’est agi « d’échanger par rapport au thème pour voir quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour que le système éducatif au niveau local soit résilient ».
La Semaine mondiale d’action pour l’éducation, édition 2022, porte sur le thème : « La protection de l’éducation en situations d’urgences ».
« Cette SMAE s’ouvre dans un contexte de grève des enseignants, donc il faudra en tant que société civile rencontrer les autorités académiques et administratives pour attirer leur attention sur le respect des accords et éviter les impacts sur l’éducation des enfants », a dit Mme Mbodj.
Selon un document des organisateurs, le choix du thème de cette année « se justifie à la lumière des urgences majeures qui se produisent partout dans le monde et de leur impact dévastateur sur le droit à l’éducation de millions de personnes, en particulier les plus vulnérables ».
« Il s’agit d’un appel urgent et fort aux États, aux dirigeants du monde et à la communauté internationale pour protéger l’éducation en situations d’urgences », peut-on lire.
Selon la même source, à l’instar des autres régions du monde, « le Sénégal connaît des situations qui retardent ou remettent en cause l’effectivité du droit à l’éducation », en raison de « crises de diverses natures, entraînant des situations d’urgences », lesquelles « sont observables dans plusieurs de ses régions ».
Le document cite ’’des perturbations scolaires cycliques, les impacts des crises socio-politiques dans le système éducatif, l’accentuation du phénomène de la violence en milieu scolaire, le million d’enfants hors école, la dégradation de l’environnement des enseignements apprentissages, la migration et les maladies tropicales endémiques qui constituent autant de barrières à une éducation de qualité suffisamment sensible au droit des plus vulnérables’’.
La SMAE sera pour la COSYDEP, « l’occasion d’impulser une réflexion profonde et des actions concrètes en vue de contribuer au renforcement de la résilience du système éducatif et, au-delà, de créer des opportunités de dialogue et d’initiatives dans le sens d’une effectivité accrue du droit à l’éducation de tous les enfants y compris les plus vulnérables », indique le document.
La SMAE est organisée chaque année par la Campagne mondiale pour l’éducation (CME).
A cette occasion, plus de 100 pays, des centaines d’organisations locales, nationales, régionales et mondiales de la société civile et des millions de militants de l’éducation dans le monde entier, s’unissent pour défendre et plaider en faveur du droit à une éducation de qualité inclusive et équitable et à des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous, signalent les organisateurs.
