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LA TRADUCTION, NOUVELLE ORIENTATION DU PHILOSOPHE SOULEYMANE BACHIR DIAGNE


  12 Février      32        Arts & Cultures (3085),

 

Saint-Louis, 12 fév (APS) – Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne compte s’engager désormais dans la traduction de ses écrits, dans l’optique de démonter qu’à travers les langues, les mondes se rencontrent aussi à travers les cultures.

Pour ce faire, M. Diagne, agrégé de philosophie et professeur à l’Université de Columbia (New York), participe à ’’La résidence des cultures’’ organisée par l’Institut français de Saint-Louis.

Dans ce cadre, il animera des conférences à l’Université Gaston Berger (UGB) et ira à la rencontre des élèves au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall, ex-Faidherbe, et dans plusieurs autres écoles de la « vieille ville ».

Il a dit que sa participation à la résidence organisée par l’Institut français de Saint-Louis devrait lui permettre de traduire certaines de ses œuvres et de reprendre les thèmes de ses différentes conférences animées à l’Université Goethe, en Allemagne, et ailleurs dans le monde, pour les publier sous le titre « L’hospitalité dans la traduction ».

Le professeur Souleymane Bachir Diagne s’exprimait lors d’une conférence de presse, mardi, en prélude à la cérémonie de dédicace de son livre, intitulé « Léopold Sédar Senghor, l’art africain comme philosophie » (éditions Riveneuve), un ouvrage qui sera publié en livre de poche.

Il a fait part de son option de « travailler sur la traduction comprise, pas seulement comme le geste technique de transférer le contenu d’une langue a une autre, mais véritablement montrer qu’à travers les langues, les cultures se rencontrent, les mondes se rencontrent, parce que toute langue est une certaine perspective sur le monde ».

« L’acte de traduire, c’est donner l’acte d’hospitalité à un monde à partir de la langue dans laquelle ce monde s’exprime, et j’insiste à dessein sur ce mot d’hospitalité, parce qu’il y a une sorte d’éthique de la traduction, pour un meilleur moyen de se rencontrer en humanité dans la traduction de nos langues respectives », a-t-il déclaré.

« Si l’on regarde la politique des langues, la sociologie des langues, on sait que le monde est tissé de langues qui sont inégales », note le professeur Diagne. Il relève qu’il y a « des langues dominantes et des langues dominées, et il faut qu’aujourd’hui, les valeurs d’éthique, de pluralisme linguistique s’installent dans le monde ».

Selon lui, dans le cas d’espèce, « la francophonie a trouvé la bonne définition, non seulement pour ne pas s’inscrire simplement dans la logique d’une défense frileuse de la langue française, mais plutôt se battre aujourd’hui pour une affirmation du pluralisme linguistique ».

La philosophie « n’est pas une discipline comme les autres », a-t-il par ailleurs indiqué, ajoutant avoir toujours pensé que cette discipline devrait être « orientée vers certains élèves » dont le cursus fait qu’ils ne devraient même pas faire de la philosophie.

« On n’a pas besoin d’avoir les diplômes correspondants, pour avoir une inclination ou une manière de penser philosophique », a fait valoir M. Diagne, justifiant sa décision de s’orienter vers la traduction de ses œuvres par le fait que certains de ses écrits et textes philosophiques « sont très techniques ».

Il a notamment cité ses œuvres portant sur les sciences de la philosophie et des mathématiques, ainsi que son livre sur la philosophie islamique.

Souleymane Bachir Diagne, élève de Louis Althusser et de Jacques Derrida à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, à Paris, a été reçu à l’agrégation de philosophie en 1978.

M. Diagne est un logicien et spécialiste réputé de la philosophie des sciences et de la philosophie islamiques, domaines dans lesquels il a écrit des ouvrages de référence, dont « Boole, 1815-1864 : l’oiseau de nuit en plein jour » (1989).

Il y a aussi ’’Logique pour philosophes’’ (1991), mais aussi « Islam et société ouverte : la fidélité et le mouvement dans la philosophie d’Iqbal » (2001) ou « Comment philosopher en islam ? » (2008).

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