APS SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / L’UA tire le bilan de la première décennie d’exécution de son Agenda 2063 APS SÉNÉGAL/SPORTS/LUTTE / Drapeau du Chef de l’État : une 24ème édition sous le signe de la culture MAP Tanger: Ouverture du Congrès des 70 femmes d’expertise d’Afrique MAP Air Côte d’Ivoire inaugure mardi prochain sa liaison directe entre Casablanca et Abidjan APS SENEGAL-COTEDIVOIRE-COOPERATION / Abidjan et Dakar en ”convergence totale” de vues, assure Alassane Ouattara APS SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Bassirou Diomaye Faye évoque le rôle moteur du Sénégal et de la Côte d’Ivoire dans l’intégration régionale APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ECONOMIE / Code des marchés publics : des gestionnaires du ministère de l’Environnement formés sur les nouvelles dispositions MAP L’exposition « Bamako Dreams 30 », une riche mosaïque de la créativité contemporaine africaine APS SENEGAL-MIGRATION-DIVERS / Saint-Louis : une pirogue transportant 67 candidats à l’émigration irrégulière interpellée (Marine nationale) MAP Le financement climatique ne doit pas aggraver la dette des pays africains (rencontre)

L’Afrique du Sud confrontée à d’importants défis pour sortir de la liste grise du GAFI (ministre)


  2 Novembre      34        Economie (21080), Finance (1505),

 

Johannesburg, 02/11/2023 -(MAP)- L’Afrique du Sud est toujours confrontée à d’importants défis pour sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental qui fixe des normes mondiales pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a indiqué le ministre des Finances, Enoch Godongwana.

«Il reste encore un long chemin à parcourir en matière de lutte contre les fléaux de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de corruption», a déclaré M. Godongwana dans son discours sur la politique budgétaire à mi-mandat prononcé mercredi au Parlement.

En mars dernier, le GAFI a placé l’Afrique du Sud sur sa liste grise des pays non conformes aux règlements en matière de lutte contre le blanchiment de fonds et de financement du terrorisme, mettant à mal la réputation du pays auprès des banques, des institutions financières et des investisseurs du monde entier.

Selon M. Godongwana, plusieurs ministères et agences gouvernementales se penchent actuellement sur les déficiences techniques identifiées par la GAFI, y compris la police, le Département d’investigation sur les crimes prioritaires (Hawks), le Ministère public, l’Unité spéciale d’investigation (SIU), la banque centrale (SARB), l’Autorité de réglementation du secteur financier (FSCA) et l’Autorité sud-africaine des impôts (SARS).

Soulignant que l’Afrique du Sud a comblé à 15 des 20 déficiences techniques du cadre juridique, il a signalé que le pays éprouve encore des difficultés persistantes, notamment en ce qui concerne les enquêtes et les poursuites judiciaires, l’identification de mécanismes informels de transfert d’argent et le recouvrement des produits de la criminalité et de la corruption.

Les observateurs s’attendent à ce que les conséquences de la dégradation de l’Afrique du Sud par le GAFI seraient lourdes pour l’économie du pays, déjà embourbée dans un ralentissement économique qui dure depuis plusieurs années.

Ainsi, le coût des affaires en Afrique du Sud devrait augmenter, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les Sud-africains peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.

Le groupe bancaire sud-africain Standard Bank a récemment mis en garde que cette décision risque d’exclure l’Afrique du Sud du système financier mondial. « Le fait d’être signalé par le GAFI conduirait certainement à l’inscription de l’Afrique du Sud sur la liste noire du Royaume-Uni et de l’Union européenne (UE), ce qui expulserait le pays du système financier mondial », a déclaré le directeur général du Groupe, Sim Tshabalala.

Cette décision, poursuit-il, pourrait également entraîner des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus chers et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques.

Dans la même catégorie