MAP Addis-Abeba: L’Union Panafricaine de la Jeunesse tient un Forum consultatif en prélude au Sommet de l’avenir des Nations Unies MAP Sénégal: ouverture à Dakar de la 6è édition du festival  »Films femmes Afrique » MAP Agriculture/Irrigation : le Maroc, un modèle à suivre (ministre ivoirien) Aménagement et bitumage des voiries à Bobo-Dioulasso : les acteurs économiques expriment leur reconnaissance au Chef de l’Etat ANP Région de Zinder : WAPCO et CHINA Petroleum offrent un lot d’équipements sportifs et de matériels scolaires à la jeunesse de Damagaram Takaya AIP Côte d’Ivoire: Vers la mise en place d’un registre national des malformations congénitales L’Etat réaffirme son engagement à accompagner le cinéma et l’audiovisuel (ministre) AIB Burkina : Le Parlement dit oui à la tenue d’assises nationales où se décidera la suite de la Transition AIB Aménagement et bitumage des voiries à Bobo-Dioulasso : les acteurs économiques expriment leur reconnaissance au Chef de l’Etat AIB Spectacle de parachutistes commandos à Bobo, en prélude à l’ouverture de la SNC 2024

Le Pr Alioune Ndiaye revient sur les  »alliances naturelles » entre Alboury et Abdoul Bocar Kane


  11 Décembre      57        Culture (1498),

 

Dabia (Matam), 11 déc (APS) – Le professeur d’Histoire, Alioune Ndiaye, est revenu, dimanche, sur ‘’les alliances naturelles » entre le Roi du Djolof et celui du Bosseya, actuel région de Matam, considéré comme l’un des derniers résistants à la pénétration française en Afrique, dans la seconde moitié du 19ème siècle.

‘’Il y a eu des alliances naturelles entre le Djolof et le Fouta et une entente cordiale entre Alboury Ndiaye et Abdoul Bocar Kane qui étaient également des gendres parce qu’il y a eu des échanges sur le plan matrimonial et tout », a-t-il rappelé lors d’un entretien avec l’APS, en marge des journées culturelles en l’honneur d’Abdoul Bocar Kane, qui se tiennent, samedi et dimanche, dans la commune de Dabia.

‘’Abdoul Bocar Kane et ses compagnons: 30 ans de résistance à la pénétration française dans le Bosseya » est le thème de cette première édition dont le parrain est le président de la République, Macky Sall.

Le professeur Alioune Ndiaye, par ailleurs inspecteur de l’éducation et de la formation, accompagné d’une forte délégation composée, entre autres, du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Babacar Ndiaye, et du diplomate, Cheikh Sidy Ndiaye ainsi que leurs frères et sœurs tous des descendants d’Alboury, s’exprimait au nom de la famille d’Alboury du Djolof.

Selon lui, l’objet de leur présence à Dabia s’explique pour plusieurs raisons.

Alboury, sur la route de l’exil, a-t-il expliqué,  »a été accueilli par Abdoul Bocar qui fait partie de ses figures historiques que nous ne devons pas du tout oublier, pour avoir eu à mener pratiquement trente ans de résistance contre la pénétration coloniale. Un objectif qu’il partageait avec Alboury ».

Le professeur Alioune Ndiaye a, sur ce point, souligné que c’est  »à partir du 24 mai 1890, quand les colons l’ont véritablement poursuivi, qu’Alboury s’est rendu dans le Bosseya, et ici même à Dabia qui est la capitale de cette province ».

Et aujourd’hui encore, a-t-il dit, y a ‘’un paysage relictuel » avec des éléments qui prouvent nettement qu’Alboury était là, accueilli par Abdoul Bocar Kane. Il a cité le  »Pingal Alboury », l’enclos où l’on attachait le chevaux de Alboury.

‘’Et malheureusement quand Abdoul Bocar a accueilli Alboury, il a eu à recevoir des représailles des colons. Et tous les deux, ont franchi le fleuve pour aller vers cette rive droite, en Mauritanie, au niveau de Kaédi. Et Alboury a eu à continuer son exil. Et par la suite, les maures ont tué Abdoul Bocar Kane », a-t-il développé.

Il par ailleurs fait savoir que Khaar, la fille d’Alboury, a été donnée en mariage à un fils d’Abdoul Bacar Kane.

‘’Et vous voyez aujourd’hui que les petits fils sont là, c’est parce que nous gardons un peu cette relation avec les taaniraabés (descendants), tous les descendants et les petits fils d’Abdoul Bocar Kane. Et nous comptons perpétuer ces échanges là, ces relations empreintes de cordialité », a-t-il assuré.

Les journées culturelles en l’honneur d’Abdoul Bocar Kane sont organisées par les descendants de cette grande figure de l’histoire du Sénégal.

Né en 1831 à Dabia au Fouta, dans la province du Bosseya (actuelle région de Matam), Abdoul Bocar Kane est considéré comme l’un des derniers résistants à la pénétration française en Afrique, dans la seconde moitié du 19ème siècle. Il est mort en août 1891, assassiné par ses alliés maures sur ordre des Français. »

Dans la même catégorie