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L’économie sud-africaine en perte de vitesse


  27 Septembre      60        Economie (20995),

 

Johannesburg, 27/09/2022 -(MAP)- L’économie sud-africaine est en perte de vitesse. Les nouveaux chiffres du produit intérieur brut (PIB) sont de très mauvaise augure pour les responsables du pays et pour les Sud-africains qui ressentent de plus en plus la crise économique.

Affectée par des chocs internes et externes et la lenteur des réformes structurelles, la croissance réelle de l’économie du pays le plus industrialisé du continent n’a été en moyenne que de 1,1 % au cours de la dernière décennie. Pire encore, l’économie sud-africaine s’est contractée de 0,7 % au deuxième trimestre de cette année, après un rebond inattendu au premier trimestre, selon des données révélées par l’Agence des statistiques.

Pour les économistes, une économie en contraction signifie des suppressions potentielles de salaires et d’emplois et, avec la nouvelle hausse des taux d’intérêt fin septembre, encore moins de revenu disponible.

Les économistes les plus optimistes s’en tiendront à leurs prévisions annuelles de plus de 2 % en 2022, alors que les plus sobres s’attendent à une croissance à peine de 1,7%.

Et les perspectives à moyen terme sont encore plus sombres, la plupart prévoyant que l’économie croitra d’à peine 1% à 2% pendant un bon moment encore, dans un environnement dans lequel les délestages électriques pourraient bien se poursuivre jusqu’en 2025.

Plusieurs facteurs ont contribué à la contraction du PIB. Ceux-ci incluent les coupures de courant, les inondations dans la province du KwaZulu-Natal et au Cap oriental, la hausse du coût de la vie et l’inflation.

En Afrique du Sud, les délestages électriques très fréquents sont un sérieux problème pour les entreprises, les ménages et surtout pour le secteur minier. De l’avis des experts, c’est le seul grand malheur auto-infligé qui a provoqué la chute de la croissance. En effet, les dommages causés par les pannes de courant sont amplement évidents, sachant que le secteur manufacturier a apporté la plus grande contribution négative à l’économie au deuxième trimestre avec moins de 6 pour cent.

L’industrie minière a également été négative. C’est inquiétant étant donné que les prix mondiaux de certains des principaux produits d’exportation de l’Afrique du Sud sont encore élevés, même s’ils sont en dehors des sommets de 2021.

Mais l’exploitation minière a été affectée non seulement par les délestages opérés par la compagnie publique d’électricité «Eskom», mais aussi par le dysfonctionnement de l’autre grand service public du pays, la société de transport ferroviaire sud-africaine «Transnet», qui ne peut pas faire circuler les trains vers les ports, à cause du fléau du vol de câbles en cuivre et des incidents de cybersécurité.

À la litanie des malheurs des entreprises publiques s’ajoutent les inondations qui ont fait des ravages dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Cap au deuxième trimestre de cette année. Elles ont fait plus de 450 morts et endommagé les infrastructures de transport, de fabrication et des moyens de subsistance.

Ces inondations, les pires enregistrées jusqu’ici dans le pays, ont mis en évidence le risque de changement climatique. Mais elles ont également souligné la nécessité pour les gouvernements provinciaux et nationaux de faire beaucoup plus pour protéger les infrastructures clés contre les conditions météorologiques extrêmes et réagir beaucoup plus rapidement et efficacement pour contenir les retombées des catastrophes naturelles.

A ces facteurs s’ajoutent les faibles dépenses d’investissement qui entravent la croissance et la création d’emplois. En effet, la confiance des investisseurs et l’investissement ne sont toujours pas au rendez-vous malgré les réformes économiques structurelles promises depuis longtemps et malgré toutes les conférences d’investissement tenues jusqu’ici et les promesses d’investissement dans les infrastructures.

Force est de constater que la lenteur des réformes politiques, la faiblesse du climat des affaires et les niveaux élevés de criminalité continuent de peser sur les dépenses d’investissement fixe, les entreprises privées hésitant à engager de grosses sommes d’argent dans des projets nationaux.

L’Afrique du Sud s’est ainsi enlisée dans le cycle de ralentissement économique le plus long depuis des décennies. Selon le dernier rapport du groupe financier américain Bloomberg, l’économie sud-africaine reste coincée dans sa plus longue phase de baisse depuis la Seconde Guerre mondiale et n’a pas augmenté de plus de 3% par an depuis 2012.

Dès lors, le gouvernement devra agir beaucoup plus rapidement et avec plus de détermination s’il veut sortir l’économie nationale de son effondrement de 1 à 2 % et avoir même une chance de commencer à réduire le taux de chômage tragiquement élevé du pays.

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