BRAZZAVILLE, 13 SEPT (ACI) – Les policiers et les gendarmes de la ville océane ont été sensibilisés le 9 septembre dernier à Pointe-Noire, sur le Projet de digitalisation des opérations de contrôle technique des véhicules automobiles (Pdoct), en vue de contribuer à l’identification des véhicules en circulation, à la réduction des accidents et à lamélioration des recettes de l’État.
Présentant le projet, le directeur du groupe Siga Bassin du Congo en charge de ce projet, M. Khelifi Fathi, a indiqué que le Pdoct permettra de vérifier sans aucun démontage plusieurs pièces automobiles, entre autres le freinage, la direction, la visibilité, léclairage, la signalisation, les organes mécaniques, la pollution, le niveau sonore et la liaison au sol.
«A travers cette plateforme, les automobilistes congolais pourront comprendre l’intérêt et le bien-fondé systématique et périodique du contrôle de leurs véhicules, afin de sécuriser les usagers pédestres et de se préserver soi-même de tout accident», a ajouté M. Fathila Khelifi.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le directeur général des transports terrestres, M. Sadate Girest Bokenga Manzékélé, a souhaité l’adhésion des acteurs routiers et des autorités administratives de Pointe-Noire au Pdoct, car ce projet contribuera également à faire respecter la périodicité des contrôles techniques des véhicules.
Poursuivant son propos, il a exprimé lengagement de sa structure à déterminer le nombre exact des véhicules roulants sur lensemble du territoire à partir des numéros de châssis, à faire appliquer le respect de la périodicité des contrôles techniques et à assurer la sécurisation des recettes de lÉtat.
Satisfait de ce projet, le secrétaire général du Conseil départemental de Pointe-Noire, M. André Guy Edmond Loemba, a fait savoir que des séminaires de formation seront organisés à compter de septembre jusquen décembre prochain, afin de sensibiliser les populations sur ledit projet.
«A partir de janvier l’innovation sera réellement effective sur le terrain. Il n’est pas question que chaque congolais se réveille un matin et crée son contrôle technique. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous continuons à voir sur la voie publique les véhicules qui posent des problèmes et ceux qui provoquent des accidents», a-t-il indiqué.
Pour le 2ème Fondé du pouvoir Trésor Kouilou-Pointe-Noire, M. Jean Frédéric Dziengue, ce projet arrive à point nommé et va contribuer au renflouement des caisses de l’État. «Nous nous interrogeons jusqu’à ce jour quelle était la part de l’État dans l’activité de ce contrôle technique, car cet argent n’était versé au niveau du Trésor public», a-t-il signifié.
Le Pdoct a été présenté à Brazzaville le 23 août dernier. Dans le cadre de ce projet, deux sites sont prévus, dont un à Brazzaville destiné à couvrir les villes dEwo, de Ouesso, d’Owando, de Djambala, d’Impfondo, et un autre à Pointe-Noire qui couvrira Kinkala, Madingou, Sibiti et Dolisie.
La réglementation en vigueur au Congo exige que le contrôle technique des véhicules privés de tourisme, de transport privé des personnes, des véhicules spéciaux comme les engins mécaniques, les matériels agricoles et des travaux publics se fasse tous les ans, à l’exception des véhicules neufs, a-t-on indiqué.
Pour les véhicules de transport public des personnes et les véhicules des auto-écoles, le contrôle technique doit se faire tous les trois mois. Quant aux véhicules de location, il va se faire tous les quatre mois. Ce contrôle est obligatoire tous les six mois pour les véhicules de transport des marchandises, des matières dangereuses, pour les citernes ou porte-citernes amovibles, les véhicules tracteurs, les semi-remorques et autres engins avec attelage, a-t-on rappelé.