Kpalimé, 11 mars (ATOP) – Les différentes couches socio-professionnelles et les acteurs locaux de développement de Kloto et d’Agou ont été sensibilisés sur la lutte contre la corruption lors d’un atelier de dissémination du rapport d’étude sur la perception et le coût de la corruption au Togo, les 9 et 10 mars à Kpalimé et à Gadzépé.
Initiée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), cette campagne de sensibilisation sous le thème : « participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées » a pour objectif de conscientiser et de mobiliser les citoyens contre la corruption afin d’inaugurer une ère de tolérance zéro à l’égard des actes de corruption et des infractions assimilées.
Les participants ont été informés sur les missions, l’organisation, le fonctionnement, les activités prioritaires et le cadre juridique de la HAPLUCIA. Ils ont été aussi renseignés sur les causes, les manifestations, les conséquences de la corruption et le rôle de la société civile dans la lutte contre ce fléau. Les participants ont suivi une présentation sur les résultats de l’enquête sur la perception et le coût de la corruption au Togo ainsi que sur la répression des actes de corruption et des infractions assimilées dans le nouveau code pénal du 24 novembre 2015.
A Kpalimé, le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Sogoyou Békéyi, a relevé les conséquences désastreuses de la corruption, précisant qu’elle met en péril la paix et la sécurité des nations. Il a ajouté que pour les pays en développement, la corruption constitue un frein au développement socio-économique et un obstacle à la démocratie et à la cohésion sociale. La corruption dit-il est aussi un facteur dissuasif pour les investisseurs étrangers et alimente aussi la mafia, le crime organisé, les trafics illicites de tout genre et l’extrémisme religieux. Le secrétaire général de la préfecture a souligné que la corruption est une plaie de l’humanité qui contient les germes de l’autodestruction des sociétés. Il a rendu un hommage au chef de l’Etat et au gouvernement pour toutes les démarches réalisées en matière de bonne gouvernance dans le pays.
A Gadzépé, le préfet d’Agou, Mme Bléwoussi Ablavi a abondé dans le même sens et indiqué que cette rencontre vient à point nommé changer les mentalités et comportements des citoyens face à ce fléau de corruption.
Dans ces deux préfectures, le président de la HAPLUCIA, Essohana Wiyao, a indiqué que la petite corruption écorne fortement l’image des nations, tandis que la grande corruption fait beaucoup de mal aux finances publiques et prives des pays en développement qui ont besoins des ressources nécessaires à leur émergence socioéconomique. M. Wiyao a souligné que leur ambition est d’arrimer la lutte contre le fléau de la corruption au Togo sur des standards internationaux tels qu’ils sont contenus dans les instruments juridiques que le pays a signés et ratifiés. A l’en croire, c’est par ce biais que les notes du Togo seront améliorées auprès des agences de perception de la corruption les plus exigeantes comme Transparency international et Afro baromètre. La rencontre s’est déroulée en présence des élus locaux, des chefs traditionnels, des responsables administratifs et responsables religieux.