Abidjan, 11 mai 2022 (AIP)- La Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) a formé mercredi 11 mai 2022, les membres de l’ONG Griot du peuple (GDP) sur le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées au siège de l’institution, à Abidjan Cocody.
« Cette session de formation vise à renforcer les capacités de la GDP sur le rôle de la société civile ainsi que les actions que ladite ONG pourrait mener pour être plus efficace dans le combat de la lutte contre la corruption », a expliqué le secrétaire général de la HABG, Aka Henri Augustin, à l’ouverture des travaux.
Il indique également que cet atelier de formation devra permettre aux adhérents du GDP de mieux appréhender la notion de corruption, connaître les mesures de prévention des actes de corruption et des infractions assimilées, de distinguer les actes de corruption et des infractions assimilées ainsi que les peines encourues, de connaître les modes de saisine de l’institution et le circuit de traitement des plaintes et dénonciations.
Au terme de cette activité, cette ONG sera outillée en termes d’informations et de bonnes pratiques pour remplir pleinement ses missions. Elle intégrera également la plateforme de lutte contre la corruption et deviendra à part entière, un partenaire de la HABG de sorte que la portée de ses actions sur le terrain soit décuplée.
Selon la formatrice par ailleurs chef de section à la HABG, Koua Emma, la corruption réduit la capacité des pouvoir publics à mettre des ressources et services de base à la disposition de la population, fausse l’affectation des ressources et décourage les investisseurs. Ce qui provoque des pertes d’emploi et finit par enfermer le pays dans la pauvreté.
Les actes de corruption se traduisent par des expressions telles que, « tu ne parles pas fort », « mon vieux ton petit est au soleil », « mets caillou sur ton dossier », a fait savoir Mme Koua, ajoutant que les mesures préventives de la corruption sont entre autres la déclaration de patrimoine, des mesures incombant à l’Etat et aux organismes publics, les mesures relevant du secteur privé ainsi que les dispositions relatives à lutte contre le blanchiment de capitaux.
Le gouvernement ivoirien s’est engagé à faire de la lutte contre la corruption un axe fort de sa politique de développement, qui s’est traduit en 2012, par la ratification de deux conventions notamment, la convention des nations Unies contre la corruption (CNUCC) dite convention de média et la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUACC) dite convention de Maputo.
La Haute autorité pour la bonne gouvernance assure une mission de sensibilisation des populations sur les conséquences de la corruption, au terme de l’article 4 alinéa 8 de l’ordonnance n)2013-661 du 20 septembre 2013 fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’institution.