MAP M. Bourita réitère l’engagement du Maroc pour réussir les processus électoraux en Afrique APS SENEGAL-SUISSE-CULTURE / Matam : des comédiens formés aux techniques scéniques et théâtrales APS SENEGAL-AFRIQUE-AVIATION / Supervision de la sécurité de l’aviation : le Sénégal en tête dans la zone UEMOA APS SENEGAL-GUINEEBISSAU-COOPERATION / Dakar et Bissau ont discuté des ”sujets visant à renforcer leurs relations séculaires” APS SENEGAL-SUISSE-CULTURE / L’association ContinentPremier célèbre la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai à Genève APS SENEGAL-SANTE-ACCES / Un spécialiste propose une approche multisectorielle pour une effectivité de la Couverture sanitaire universelle APS SENEGAL-AGRICULTURE / Le Sénégal importe 70, voire 80 % de ses besoins alimentaires, selon Mabouba Diagne APS SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / La France accorde des prêts à 30 petites entreprises sénégalaises APS SENEGAL-GUINEEBISSAU-VISITE / Le président Faye en Guinée-Bissau pour consolider l’axe Dakar-Bissau MAP RDC: la Monusco confirme la fin ce 30 avril de ses opérations au Sud-Kivu (communiqué)

L’UNTM soutient que le gouvernement refuse d’appliquer les accords auxquels ils sont convenus


  14 Mai      72        Politique (25395),

 

Bamako, 14 mai (AMAP) Les négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), peine entamées, ont été suspendues, jeudi, sur fond de tension dans les locaux du ministère du Travail et de la Fonction publique.

Les discussions vont se poursuivre, ce vendredi, afin d’éviter une énième grève de la centrale syndicale, Les parties se sont données rendez-vous pour discuter du préavis de grève en date du 26 avril 2021 de la centrale syndicale du pays. Dans ce préavis, l’UNTM menace d’aller en grève, dans un premier temps, du 17 au 21 mai si ses exigences ne sont pas satisfaites. La centrale syndicale estime, trois mois après avoir signé un procès-verbal avec le gouvernement, que l’État traîne les pieds pour appliquer les accords.

Le temps est compté et le gouvernement mesure les conséquences d’un arrêt de travail de cette centrale, à laquelle sont affiliés des dizaines de syndicats.

Pour la première rencontre de jeudi, le gouvernement était représenté par le ministre en charge du Travail, Me Harouna Toureh et son collègue de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements, Harouna Niang. Les ministres des 13 autres départements concernés par le dossier se sont faits représenter. Ce qui n’a pas échappé aux émissaires de la centrale syndicale qui y ont vu une « autre manifestation du mépris » du gouvernement à leur endroit. Les plus radicaux d’entre eux avaient opté pour un retrait pur et simple de la salle.

Pour le ministre Harouna Toureh, exiger la présence effective de l’ensemble des ministres concernés n’a pas de base légale, puisqu’aucune disposition des textes ne le stipule. Cette mise au point du ministre Toureh a davantage crispé l’atmosphère.

Les syndicalistes s’estimaient déjà délibérément offensés par des propos tenus quelques minutes plutôt par le ministre qui, dans son speech introductif, avait fait remarquer que l’État dispose d’un arsenal juridique pour empêcher toute action susceptible de porter préjudice à son bon fonctionnement. Aussi, il leur avait fait comprendre, en des termes jugés « peu courtois » par les syndicats, que le pays traverse un moment particulier qui ne permet pas au gouvernement de satisfaire immédiatement toutes les revendications sociales.

Visiblement remonté, Ousmane Traoré, l’un des représentants de l’UNTM, a soutenu que les autorités actuelles n’en ont cure de l’état de santé des caisses publiques. Et pour souligner la nécessité de corriger les disparités dans le traitement des agents de l’État, il a affirmé que le « président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement Illicite et la corruption (OCLEI) perçoit plus de 4,5 millions de Fcfa par mois et que son chauffeur gagne mieux qu’un fonctionnaire de la catégorie A ». Également, plus de 2 millions de Fcfa seraient accordés à certains agents comme prime de départ à la retraite, alors que d’autres ont à peine 200.000 Fcfa.

Pendant plusieurs minutes, une sorte de cacophonie s’est emparée de la salle, obligeant le président de la commission de conciliation à suspendre les travaux. Finalement, les pourparlers ne reprendront que ce vendredi matin.

C’est à la suite de deux grèves, fin 2020, que l’UNTM, le gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont signé, le 5 février dernier, un procès-verbal de conciliation. Plus de trois mois après, la centrale syndicale vient de déposer un nouveau préavis de grève dans lequel elle exige « l’application immédiate des accords dont les délais d’application ont expiré ».

L’UNTM demande, aussi, un traitement diligent des accords dont les délais ne sont pas arrivés à terme et l’élargissement de la prime de judicature aux greffiers et secrétaires des greffes et parquets. Le syndicat exige le retour à leurs postes respectifs des 22 travailleurs du ministère de l’Administration territoriale qui ont été mutés suite à des grèves, l’application immédiate du point d’accord relatif au paiement des salaires et accessoires de salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales et l’application des accords d’établissement des Agences de développement.

Si ces exigences ne sont pas satisfaites, l’UNTM se dit déterminée à mettre sa menace de grève à exécution du 17 au 21 mai. Le syndicat se réserve le droit de reconduire l’arrêt de travail du 24 au 28 mai et n’exclut pas une grève illimitée.

Dans la même catégorie