Kinshasa, 30/04/2024 (MAP)- La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mardi la fin de ses opérations dans la province du Sud-Kivu (Est de la RDC ), conformément au plan de son retrait réclamé par Kinshasa.
La Monusco « cesse ses opérations aujourd’hui » dans le Sud-Kivu, souligne la mission dans un communiqué publié sur son site.
« A la demande du gouvernement congolais », le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé du retrait de la force « avant la fin du mois d’avril 2024 », « ce qui limite la mise en oeuvre du mandat de la Mission aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à partir du 1er mai », rappelle le communiqué.
Les autorités congolaises ont réclamé le départ de la Monusco, créée il y a 25 ans et encore présente dans les trois provinces les plus troublées de l’Est de la RDC (Ituri, Nord et Sud-Kivu), la jugeant inutile.
En dépit de l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région, ce désengagement a été acté en décembre par le Conseil de sécurité et prévu en trois phases, la première concernant le Sud-Kivu. Le Conseil a fixé au 30 avril le retrait de cette province mais n’a pas indiqué de date limite pour la suite du processus.
A partir du 1er mai, « le mandat de la Mission prend fin (dans le Sud-Kivu), y compris sa responsabilité de protéger les civils » qui incombe désormais aux « forces de défense et de sécurité de la RDC », précise le communiqué.
« Seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l’ONU y sera maintenant jusqu’à la fin des activités de retrait », ajoute la mission onusienne.
A ce jour, « la Monusco a transféré deux bases militaires aux autorités nationales », indique la mission, relevant que « sur les sept autres bases militaires restantes, cinq (Mikenge, Minembwe, Rutemba, Uvira et Kavumu) seront transférées aux FARDC (armée congolaise) entre mai et juin, tandis que deux (Baraka et Sange) seront fermées en mai ». Quinze installations seront également transférées ou fermées d’ici au 30 juin.
« Malgré un glissement dans le chronogramme de fermeture/transfert de bases, tout le personnel en uniforme sera rapatrié d’ici au 30 juin », précise le communiqué.
Avant le lancement du désengagement, la Monusco comptait environ 15.000 Casques bleus dans ce pays