Kpalimé, 23 juil. (ATOP)- La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) organise du 22 au 23 juillet à Kpalimé, une rencontre d’échange et de plaidoyer sur la lutte contre la torture et l’état de mise en œuvre des recommandations formulées au Togo par le Comité contre la torture (CAT) lors de la 67ème session en juillet 2019.
L’objectif est d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations formulées le 7 août 2019 à l’issue du 3ème rapport périodique par le Comité contre la torture de même que les observations de la CNDH. Il s’agit de faire l’état des lieux des recommandations déjà mises en œuvre et de recenser ce qui reste à faire pour une prévention effective de la torture au Togo ainsi que les stratégies à mettre en place pour renforcer le dialogue avec le gouvernement et les autres acteurs. Aussi, l’occasion est donnée d’élaborer des outils de plaidoyer pour la mise en œuvre des recommandations du CAT et de la CNDH et de mener des réflexions sur la mise en place d’une stratégie de mise en œuvre effective des recommandations.
Il est question de recueillir les avis et observations ainsi que les contributions des participants sur les efforts du gouvernement dans ce sens. Au cours des travaux, les participants ont eu droit à des communications sur la CNDH, le CAT et ses interactions avec le Togo, une présentation des observations des Organisations de Défense des Droits Humains (ODDH), l’état de mise en œuvre des recommandations de la CNDH suivies de panels et de débats. Il y a eu aussi des travaux en commissions pour réfléchir sur la stratégie de mise en œuvre effective des recommandations.
Le président de la sous-commission Prévention de la Torture à la CNDH, Me Sanvee Ohin Lionel a indiqué que la torture constitue une des violations les plus choquantes des droits fondamentaux de l’être humain. Elle anéantit, dit-il, la dignité de tout être humain en causant des blessures, parfois irréparables à son corps et à son âme. Me Sanvee a ajouté que les conséquences de cette violation des droits de l’homme s’étendent également aux familles des victimes ainsi qu’à leur environnement social. « Par ces actes, les valeurs et principes sur lesquels reposent la démocratie et toute forme de coexistence humaine perdent leur signification », a expliqué le président de la sous-commission prévention de la torture.
Me Sanvee a invité les participants à saisir cet espace de discussions et d’échange pour faire non seulement des observations et analyses, mais aussi des propositions pour une mise en œuvre des recommandations du CAT et de la CNDH par le gouvernement.
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Sogoyou Békéyi, a fait comprendre que les Droits de l’Homme sont une quête perpétuelle. Il a témoigné sa gratitude au CAT et à la CNDH qui ont pris cette initiative d’organiser une rencontre d’échange et de plaidoyer afin de faire l’état des lieux des recommandations déjà mises en œuvre et de recenser ce qui reste à faire pour une prévention effective de la torture au Togo.