Dosso, 19 août (ANP) – L’évaluation de la campagne agricole 2021 dans la région de Dosso a révélé qu’à la troisième décade du mois de juillet, l’ensemble des 1.871 villages agricoles ont bouclé les semis, selon le directeur régional de l’agriculture, Mahaman Salissou Baoua Yacouba.
Cette année, c’est 44 villages des départements de Dosso, Dogondoutchi, Dioundiou et Tibiri qui ont procédé aux premiers semis.
Par la suite, les semis se sont poursuivis tout au long des décades des mois de mai, juin et juillet 2021 dans l’ensemble des départements de la région et ont touché 814 villages dans la première décade de juin 2021.
Ainsi, 83% des villages agricoles de la région ont procédé aux semis au cours du même mois de juin. Selon le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba, l’ensemble des 1.871 villages agricoles de la région ont bouclé les semis à la troisième décade du mois de juillet 2021 contrairement à l’année 2020 où les semis étaient achevés à la deuxième décade de juillet.
Dans le cadre des préparatifs de la présente campagne pluviale, la région de Dosso a reçu de l’Etat et ses partenaires, 424,101 tonnes de semences permettant de couvrir 37354,13 ha d’emblavures. Ces semences ont été distribuées aux producteurs.
Par rapport aux engrais, la région dispose de 158,4 tonnes d’engrais permettant de couvrir 2.640 ha des champs des producteurs bénéficiaires des semences d’urgence.
En pesticides, la région dispose de 14.905 litres pour une capacité d’intervention de 18.905 ha.
Les stades des cultures les plus avancées pour le mil et le sorgho vont de la grenaison à 2% à Gaya 2% de levée comme stade le moins avancé et la floraison à 1% pour le stade le plus avancé rencontré uniquement à Gaya, le stade dominant dans les autres départements reste le tallage à 44%.
Les cultures de rente, elles, évoluent normalement. Les stades vont de la levée à la ramification-croissance aussi bien pour le niébé que pour l’arachide. Le stade dominant est la levée avancée à 44% chez le niébé et 40% pour l’arachide.
Pour le riz, les stades phonologiques vont de la levée à la montaison avec comme stade dominant la levée avancée à 66% observée dans les départements de Boboye, Dogondoutchi, Dioundiou, Falmey, Gaya et Tibiri.
Les cultures de voandzou et du sésame occupent une place importante dans toute la région de Dosso. Pour ces deux cultures, les stades vont de la levée à la floraison chez le voandzou et de la formation des rameaux chez le sésame. Notons que pour ces deux cultures le stade dominant est la levée avancée à 35% chez le voandzou à 38% pour le sésame au titre de la région.
En ce qui concerne la situation phytosanitaire, elle est jugée globalement calme. Cependant, 10 ha ont été traités dans la commune rurale de Karguibangou sur les 15 ha déclarés infestés par les sautériaux. On signale également à Gaya 50 ha infestés d’insectes floricoles pour lesquels les dispositions ont déjà été prises pour y faire face.
Par rapport aux villages à risque, à la date du 31 juillet 2021, la région totalise 13 communes sur les 44 qui ont déclaré 134 villages à risque, soit 7,2% des 1871 villages de la région totalisant ainsi une population de 155.492 personnes. Les causes de ces risques, a notifié le directeur régional de l’agriculture de Dosso, ont trait à la sécheresse (8 communes sur 13), les vents de sable (3 communes sur 13) et l’excès d’eau (1 commune sur 13).
Comme recommandation au niveau de ces villages à risque, l’opération bouture de manioc ou de patate douce peut être une opportunité dans les communes où cela est possible.
Par ailleurs, estime le directeur régional de l’agriculture de Dosso, un suivi rapproché de ces zones identifiées à risque par les services techniques doit être planifié.
S’agissant de la situation alimentaire, l’évolution des produits alimentaires en 2021 montre une hausse comparativement à toutes les périodes passées. En effet, précise M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba, les céréales dégagent une variation positive de 2 à 7% par rapport à la deuxième décade de juillet, de 2% à 35% par rapport à l’année passée durant la même période et de 4% à 43% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le maïs lui dégage la plus grande variation. Le sac de 100 kg de maïs se vend actuellement au prix de 30.000 francs CFA sur les marchés. Quant au niébé, la variation des prix a été également positive et représente au-delà de 100% par rapport à l’année passée à la même période.
‘’En termes de perspectives, si les pluies s’arrêtent au 15 septembre, la région enregistrerait 89% de production moyenne à bonne contre 70% de production, bonne à moyenne en 2019’’a espéré le directeur régional de l’agriculture de Dosso, M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba.
‘’Par contre, si les pluies continuent jusqu’au 30 septembre, la région enregistrerait 96% de production moyenne à bonne contre 92% de production bonne à moyenne en 2020’’ a-t-il conclu.
