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Revue de la presse quotidienne internationale africaine (RPQI-Afrique)


  9 Mai      27        Médias (2858), Monde (2044),

 

Dakar, 09/05/2023 -(MAP)- La presse africaine s’est attardée, mardi, sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la condamnation par la Cour d’appel de Dakar du leader de Pastef, Ousmane Sonko, à six mois de prison avec sursis et à 200 millions de FCfa de dommages et intérêts, les coûts d’emprunt onéreux pour les entreprises au Nigéria, la sécurité routière en Côte d’Ivoire et l’audience accordée par le Président Ali Bongo Ondimba au footballeur international gabonais Aubameyang.

Les journaux abordent également la situation critique des immigrés zimbabwéens et la xénophobie en Afrique du Sud, la controverse sur les salaires des membres des Assemblées du Comté au Kenya et les ressources dont regorge l’Ethiopie.

Au Sénégal, « Le Soleil », qui affiche à sa Une « l’éligibilité de Sonko menacée », informe que six mois de prison avec sursis et 200 millions de FCfa de dommages et intérêts à verser à Mame Mbaye Niang est le verdict de la Cour d’appel sur l’affaire opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.

« Si elle est maintenue, cette peine menace l’éligibilité de Sonko à l’élection présidentielle de 2024. Toutefois, le leader de Pastef peut se pourvoir en cassation dans six jours, autrement, il sera exclu des listes électorales », explique le quotidien.

Dans un entretien accordé au journal, le Professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint- Louis, estime qu’il y aura une redistribution des cartes au sein de la coalition de l’opposition «Yewwi askan wi» (Yaw), soulignant qu’il faut s’attendre alors à des positionnements et à des rivalités.

« De toute façon, l’attitude de Sonko et la consigne qu’il donnera seront déterminantes. Je crois qu’ils vont redéfinir cette coalition en fonction des intérêts des uns et des autres. Mais tout dépendra de l’attitude de Sonko et de ses soutiens à l’intérieur de la coalition Yaw », soutient-il non sans rappeler la proximité entre le leader de Pastef et son allié Déthié Fall.

Pour sa part, « Le Témoin » écrit que l’audience s’est déroulée sans la présence du mis en cause en mode «désobéissance civique» pour s’insurger contre l’acharnement dont il serait victime de la part de la justice.

« Condamné en première instance le 30 mars dernier par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar statuant en matière correctionnelle à 2 mois assortis de sursis et à 200 millions d’amende à payer à la partie civile en guise de dommages et intérêts, Ousmane Sonko a écopé hier en seconde instance d’une peine plus lourde qui remet en cause son éligibilité à la présidentielle de février prochain. En effet, la Cour d’appel de Dakar lui a infligé une peine de 6 mois de prison assortie de sursis et 200 millions de FCFA à payer à Mame Mbaye Niang. En même temps, le juge a fixé la contrainte par corps au maximum », rapporte la publication.

« WalfQuotidien », quant à lui, écrit que les avocats de la défense ne comptent pas croiser les bras face à cette décision qui impacte la carrière politique de leur client, précisant qu’ils ont décidé de poursuivre la bataille devant la Cour suprême.

«La décision n’est pas encore définitive. Nous allons l’attaquer pour obtenir sa suspension. Nous interjetterons un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. Les juges de cette cour vont statuer sur les vices de procédure. Nous avons noté plusieurs violations des droits de la défense et des manquements dans la procédure», confie une source au journal.

Selon le quotidien, l’Avocat de la partie civile, Me Boubacar Cissé, dans sa réaction a fait comprendre qu’Ousmane Sonko, avec cette condamnation, perd provisoirement son éligibilité. Selon lui, si ce jugement est confirmé en cassation, dans ce cas, le maire de Ziguinchor perdra définitivement son éligibilité.

Il trouve inapproprié le pourvoi en cassation des avocats de la défense. «Quelqu’un qui n’a pas comparu en appel, ne devrait pas contester un jugement. Il fait montre d’une défiance extrême à la justice», déclare Me Cissé, cité par la publication.

Sur le même registre, « Le Quotidien » fait savoir que l’ancien maire de Dakar, Khalifa A. Sall, a déclaré que le verdict du procès qui oppose le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au ministre, Mame Mbaye Niang, « est la volonté manifeste du gouvernement de liquider ses adversaires politiques ».

«Je condamne le verdict inique rendu ce jour par la Cour d’appel de Dakar, dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang. Cette décision traduit la volonté manifeste du régime de Macky Sall de poursuivre sa stratégie honteuse de liquidation d’adversaires politiques», a écrit Khalifa Sall dans un tweet.

«J’appelle toutes les forces vives de la Nation à se dresser contre cette énième entorse faite à l’Etat de droit et à la démocratie. J’exprime toute ma solidarité et mon soutien au président de Pastef/Les patriotes Ousmane Sonko», a dit Khalifa Sall, cité par le journal.
Au Nigeria, « The Guardian » écrit que la hausse des taux d’intérêt, la dévaluation et l’inflation ont continué à éloigner les entreprises des prêts conventionnels, six d’entre elles ayant levé 364,1 milliards de nairas sur le marché des capitaux d’emprunt au cours des cinq dernières années.

Cette situation survient alors que les grandes entreprises explorent des financements alternatifs pour survivre aux coûts d’emprunt inabordables, qui ont grimpé aux alentours de 30%, indique le journal.

Alors que la Banque centrale du Nigeria (CBN) fixe le taux de prêt maximum à 28,08% à la fin du mois de mars, certaines petites et moyennes entreprises (PME) paient jusqu’à 33% d’intérêts sur les prêts commerciaux, souligne le média.

Pour les banques de microfinance (MFB), qui fixent le prix de leurs prêts en fonction des intérêts mensuels, le coût est beaucoup plus élevé, fait savoir la publication, précisant que le taux d’intérêt mensuel courant au niveau des microprêteurs varie de 2 à 5%.

Le taux de politique monétaire (TPM), qui sert de référence pour déterminer les intérêts commerciaux, est de 18%, note le quotidien, relevant que certains experts estiment que le niveau élevé du TPM est l’une des principales causes de la hausse des prix des prêts commerciaux.

Alors que les petites entreprises n’ont pas beaucoup d’options en dehors des crédits commerciaux onéreux, les grandes sociétés migrent de plus en plus vers le marché des capitaux, poursuit-on.

Au cours des cinq dernières années, ABC Transport Plc, Ardova, Dangote Cement Plc, Dangote Group, Family Homes Funds Limited (FHFL) et Lagos Free Zone Company (LFZC) ont récolté la somme astronomique de 364,1 milliards de nairas sur le marché des capitaux, fait-on remarquer.

En Côte d’Ivoire, ’’Fraternité Matin’’ indique que l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, a effectué une visite à Abidjan les 7 et 8 mai, et ce dans le cadre de la mise en œuvre effective du plan mondial pour la sécurité routière 2021-2030, visant à réduire de moitié le nombre de victimes sur les routes d’ici 2030.

L’Envoyé du Secrétaire général des Nations unies a félicité le Chef de l’État, Alassane Ouattara et son gouvernement pour les réformes engagées en faveur de la sécurité routière et l’amélioration de la mobilité en Côte d’Ivoire, écrit la publication.

M. Todt a souligné que «la Côte d’Ivoire ne figure pas parmi les pays les moins performants d’Afrique. Elle se classe au 7e rang des 41 pays d’Afrique en matière de sécurité routière», ajoute la publication.

Il a renchéri que le taux de mortalité routière pour 100.000 habitants en Côte d’Ivoire est de 23,6%, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne africaine de 26,6% mais, beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale de 18,2%, ajoue encore le quotidien.

De son côté, ’’Linfodrome’’ rapporte que le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a documenté sur la période allant de septembre 2022 à avril 2023, quelque 3.588 cas de grossesses en cours de scolarité, soit une hausse de 5%.

L’année dernière, le CNDH avait enregistré 3.409, note le média.

Et de souligner que le CNDH rappelle que les grossesses en cours de scolarité constituent l’un des principaux obstacles à la poursuite de la scolarité de ces jeunes filles et ont des conséquences, à la fois sociales, économiques, physiques et psychologiques sur leurs vies.

Au Gabon, « L’Union » écrit que le footballeur international gabonais, Pierre Emerick Aubameyang a été reçu par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à près d’un mois du match des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) face à la République Démocratique du Congo. Si pour l’heure rien d’officiel n’a pour le moment fuité au terme de cette audience largement commentée dans l’opinion, rapporte le journal, le contexte actuel a néanmoins de quoi entrevoir une issue heureuse, notamment dans la perspective d’un retour de Pierre Emerick Aubameyang en sélection nationale.

Le prétexte s’y prête assez bien. Et l’idylle parfois «tumultueux» entre le joueur et le public gabonais est, dans tous les cas, bien parti pour durer encore quelques années, estime-t-on. Tout comme l’envie de l’ancien buteur du FC Barcelone de bien parachever son histoire avec la sélection nationale du Gabon, dont il en est le meilleur buteur, se félicite le quotidien.
En Afrique du Sud, « City Press » indique que des milliers de Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont confrontés à un avenir incertain et à une éventuelle expulsion après l’expiration de leur permis de travail en juin prochain.

Selon l’Association zimbabwéenne des titulaires de permis d’exemption (ZEPHA), le nombre de titulaires de permis est de plus de 160.000, mais chaque personne a en moyenne trois à quatre personnes à charge, ce qui augmente considérablement le nombre de personnes concernées, rapporte le journal.

Il rappelle qu’en 2008, des milliers de Zimbabwéens ont migré vers l’Afrique du Sud à la recherche de meilleures opportunités en raison des difficultés économiques dans leur pays de naissance.

Dans un autre sujet, « Eyewitness News » fait savoir que le mouvement xénophobe dénommé « Opération Dudula » a annoncé son intention de se transformer en parti politique afin de participer aux élections générales de l’année prochaine.

L’organisation controversée a tenu ce week-end une conférence consultative à Johannesburg où ses membres ont voté massivement en faveur de la participation aux élections de 2024, rapporte le média.

Il précise que l’Opération Dudula a acquis sa réputation de mouvement anti-migrants après que ses membres ont mené des actions de violence et d’intimidation contre les ressortissants étrangers, pillant et fermant de force leurs magasins.

Au Kenya, The Star écrit que le pays ne peut plus se permettre de continuer à payer les membres des assemblées du comté (MCA), notant que la politique devrait être une question de service et non de profit.

Mais les MCA pensent l’inverse. La semaine dernière, ils ont exigé que leur salaire de base soit augmenté de 144.375 shillings à 397.320 shillings par mois, écrit le journal, faisant savoir qu’ils reçoivent déjà diverses allocations supplémentaires, des hypothèques, des prêts automobiles, l’entretien et le kilométrage de la voiture et des soins de santé.

La Commission des salaires et des rémunérations a déterminé le niveau de salaire approprié pour les MCA, mais ils soutiennent qu’ils devraient être mieux payés car ils ont la même responsabilité que les Parlementaires tout en étant plus proches du peuple, poursuit la publication.

Les MCA soutiennent également que leurs bas salaires signifient qu’ils ne peuvent pas s’acquitter efficacement de leurs fonctions législatives, ajoute l’éditorialiste, estimant qu’ils ne sont pas entièrement responsables.

Ils ont été donnés un mauvais exemple par les législateurs nationaux qui ne veulent pas être soumis aux décisions de la Commission des salaires et des rémunérations (SRC), soutient-il, assurant que deux torts ne font pas un droit et que les députés devraient accepter les décisions de la SRC, tout comme les MCA.

En Ethiopie, « The Ethiopian Herald » revient dans son éditorial sur les ressources dont regorge le pays et qui stimulent la croissance en Éthiopie, en citant le capital humain, la terre, l’eau, les minéraux et l’énergie propre.

Toutes ces ressources ont un impact positif sur les moyens de subsistance de la population, souligne l’éditorialiste qui a rappelé le lancement il y a un an de la campagne «l’Éthiopie produit» qui s’inscrit dans le cadre du plan de développement décennal visant à développer le secteur de l’industrie, augmenter les revenus en devises, substituer les importations et améliorer les conditions de vie des citoyens.

L’éditorialiste note que depuis le début de la réforme en Éthiopie, le gouvernement a fait preuve d’un ferme engagement pour faciliter les conditions à même d’encourager le secteur privé à s’engager dans l’industrie manufacturière, relevant que le pays continue de devenir aussi une plaque tournante des investissements étrangers directs dans la région de l’Afrique de l’Est.

De telles mesures ont une grande importance pour intégrer les blocs commerciaux en Afrique, écrit notamment l’éditorialiste.

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