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UN INSTITUT SUD-AFRICAIN JUGE « FAIBLES » LES CHANCES DE PATRICE MOTSEPE (DOCUMENT)


  8 Février      51        Sport (12737),

 

Dakar, 8 fév (APS) – Un institut d’études stratégiques sud-africain, partant d’une analyse basée sur les interactions entre la politique et le sport, juge « minces » les chances de Patrice Motsepe de se faire élire à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).
Dans une note publiée sur le site de la SABC, l’audiovisuel public sud-africain, l’Institut of Foreign Affaires souligne que cette conclusion ne remet en rien en cause les qualités managériales du propriétaire des Mamelodi Sundowns, club phare de football phase sud-africain.

Il relève aussi que Motsepe peut compter sur « de très grandes connexions » à travers le monde, mais il s’est engagé dans un domaine requérant « certaines qualités qui lui sont étrangères ».

L’institut dit ne pas se prévaloir d’une analyse sportive mais d’un examen approfondi basé sur les implications des influences politiques sur le sport en Afrique et le football en particulier.

Les indications émanant de la recherche dans le monde du football, couplées aux leçons des événements historiques, amènent à penser que « Motsepe pourrait ne pas gagner la présidence de la CAF, du moins pas cette fois-ci », indique la note signée du directeur de l’institut sud-africain, Mpho Tsedu.

Les succès de Motsepe dans le monde des affaires sont bien connus, de même que « sa générosité » mis en avant et le récent appui que lui a apporté le Comité exécutif de la COSAFA peuvent constituer des atouts réels pour sa candidature.

Un autre argument de poids consiste à dire qu’une CAF dirigée par Motsepe « serait sans aucun doute entreprenante et pourrait améliorer l’image de l’instance continentale du football qui dans son histoire, n’a jamais été dirigée par un ressortissant d’Afrique australe ».

Toutefois, sur la base de l’examen des événements récents entourant sa candidature, l’institut note des erreurs dans le déroulement de la campagne du dirigeant sud-africain, indique la note.
« La première et la plus grave est que Motsepe ne s’assure pas officiellement le soutien politique du gouvernement de son pays, contrairement à certains de ses prétendants », souligne l’Institut for Foreign Affairs.
Le businessman sud-africain n’a pas encore reçu le soutien officiel du gouvernement sud-africain, malgré la présence du ministre sud-africain des Sports, Nathi Mthethwa, lors de l’annonce officielle de sa candidature, rappelle le document.
« Cela soulève alors la question de savoir si le gouvernement sud-africain est en phase avec cette candidature dans le cadre de son programme plus large de diplomatie sportive en Afrique et dans le monde », poursuit l’auteur de la note.

Il juge cela d’autant plus paradoxal que Patrice Motsepe est le beau-frère du président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s’est abstenu de toute référence à cette candidature malgré son statut.
Le chef de l’Etat sud-africain, président de l’Union africaine jusqu’à une période récente, aurait pu lui permettre de faire peser la balance en faveur du candidat de la nation arc-en-ciel, mais Ramaphosa pense peut-être que « ce soutien est contre-productif », sans compter que ses adversaires politiques pourraient parler à propos de « conflits d’intérêts », écrit le chercheur.
Il estime qu’une campagne « politiquement astucieuse aurait été plus idéale pour augmenter ses chances de succès ».
Au lieu de bénéficier du soutien officiel de l’Afrique du Sud, Patrice Motsepe compte surtout sur le président de la Fédération de football de son pays, Danny Jordaan, un vétéran de la lutte anti-apartheid et président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2010.

Or, même s’il est membre du comité exécutif de la CAF, l’influence de Danny Jordaan « a considérablement diminué au fil des ans », note le chercheur.

Jordaan a perdu ces dernières années plusieurs élections à la CAF, d’abord contre le Malgache Ahmad pour un poste au comité exécutif, ensuite en décembre 2019, alors qu’il était en compétition avec le président de la Fédération de football du Malawi, Walter Nyamilandu pour siéger au Conseil de la Fifa.
Pour ne rien arranger, la Premier Soccer League sud-africaine (PSL) dirigée par Irvin Khoza, « n’a pas dit un mot » sur la campagne de Motsepe. Ce qui soulève des doutes et questions, selon le chercheur.
« Il est essentiel de noter que Motsepe ne fait pas seulement face à quatre autres prétendants au poste qui, en fait, sont des dirigeants chevronnés avec des années d’expérience à leur actif ». Il y a aussi qu’il doit faire avec « une adversité fondée sur la division historique et politique » du continent, indique le directeur de l’Institut for Foreign Affairs.

Tout cela rend la tâche de Patrice Motsepe plus ardue, lui qui était encore présent à Yaoundé lors des derniers jours du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), clôturé dimanche.
« Motsepe doit être informé qu’il fait face à une bataille qui nécessite des tactiques politiques du football africain et certaines de ces tactiques ne sont pas enseignées lors des réunions de conseil d’administration d’entreprises privées », résume l’institut sud-africain.

De plus, les bonnes pratiques d’entreprise peuvent être « suicidaires dans le sport et la politique », ajoute-t-il.
« En fait, reprend-il dans cette note, Motsepe est un candidat adorable et sympathique, mais cela ne suffit pas pour remporter les élections de la CAF », qui impliquent « certaines choses que l’argent ne peut pas acheter, et l’une d’entre elles est la tactique politique ».
Si Patrice Motsepe devait continuer sa campagne de cette manière, les élections à la CAF risqueraient de se transformer en « une triste journée pour son image », le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), sans compter l’éventualité de « se faire humilier » à cette occasion, estime cette étude.
« La sollicitation des votes des administrateurs du football en Afrique nécessite une compréhension approfondie de la dynamique du football continental, et l’application d’autres stratégies ne servira qu’à rabaisser Motsepe », souligne son auteur.
Il concède cependant qu’il n’est « pas trop tard pour Motsepe d’ajuster ses stratégies et tactiques » afin de s’assurer la victoire dans les urnes.

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