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Vers l’intégration du genre dans le développement des infrastructures durables


  22 Novembre      58        Société (45141),

 

Abidjan, 22 nov 2022 (AIP)- Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD) œuvre à doter les secteurs de l’éducation, de l’eau et assainissement, de lignes directrices pour intégrer le genre dans le développement d’infrastructures durables.

Le directeur de cabinet du MINEDD, Parfait Kouadio, a rappelé, mardi 22 novembre 2022, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation de la cartographie des acteurs et des lignes directrices du projet, « Infrastructures durables sensibles au genre », initié en partenariat avec le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), qu’en Côte d’Ivoire, plus de la moitié des ménages ivoiriens (53 %) disposent de toilettes non améliorées.

En milieu rural, 56 % des ménages n’ont pas de toilettes contre 6 % en milieu urbain. Au niveau de l’éducation, les filles rencontrent d’énormes difficultés pour achever la classe de CM2 qui marque la fin de l’enseignement primaire. Sur la période 2001–2013, environ 48 d’entre elles sur 100, n’ont pas achevé le CM2, a relaté M. Kouadio.

Poursuivant, il a indiqué qu’en 2012–2013, à peine deux filles sur 10 filles atteignent la dernière année du 2ème cycle du secondaire. Au plan des déperditions, le cycle de l’éducation de base rejette près de 10% de ses effectifs par an.

« Les principales raisons d’interruption scolaire des filles sont, la grossesse, les mariages forcés, le manque de moyens financiers et le manque d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement dans les écoles », a indiqué le représentant du ministre Jean-Luc Assi.

Pour M. Kouadio, ce déficit d’infrastructures a des implications spécifiques pour les femmes.

« Le manque d’accès à des infrastructures de qualité, de même que la manière dont celles-ci sont conçues, construites et gérées, ne touchent pas les hommes et les femmes de la même façon. Nous le savons, dans la plupart des pays du monde, ce sont les femmes qui sont chargées d’assurer l’approvisionnement en eau du foyer », a-t-il exprimé.

Selon lui, cette responsabilité a des répercussions considérables sur l’emploi du temps de ces femmes. Il a expliqué que l’absence d’électricité empêche l’utilisation de systèmes d’éclairage, de pompes à eau électriques ou d’appareils de réfrigération, « ce qui complique lourdement les tâches ménagères accomplies par les femmes ».

Le chef du bureau intérimaire d’Afrique de l’Ouest du PNUE, Mohamed Atani, a fait remarquer que les hommes et les femmes utilisent les infrastructures et les services qu’elles fournissent de manière très différente.

« Pourtant, bien qu’ils représentent 50 % de la population mondiale, les besoins des femmes et des filles ne sont généralement pas pris en compte dans la planification, la conception et l’exploitation de nombreux systèmes d’infrastructure », a-t-il indiqué.

Pour lui, le genre est l’un des facteurs qui doit faire partie intégrante du développement d’infrastructures durables en Afrique. « Les approches d’intégration de la dimension de genre doivent être incorporées tout au long du cycle de vie des infrastructures et, de manière critique, pendant la phase de conception », a-t-il exprimé.

M. Atani a assuré que la conception d’infrastructures tenant compte de la dimension de genre a le pouvoir de régler les inégalités entre les sexes et d’autonomiser les femmes en répondant aux divers besoins de la société et peut accélérer la mobilité socioéconomique des femmes, des filles et d’autres groupes mal desservis ou défavorisés.

En dépit des décennies de progrès, le manque d’infrastructures dans le monde reste abyssal. Environ 940 millions de personnes vivent encore sans électricité, 2,2 milliards n’ont pas accès à des services d’eau gérés en toute sécurité et 4,2 milliards à des équipements sanitaires, tandis qu’un milliard d’habitants vivent à plus de deux kilomètres d’une route praticable toute l’année, rappelle-t-on.

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