Johannesburg, 01/08/2018 (MAP)- Des unités de l’armée zimbabwéenne ont été déployées, mercredi, dans les rues de la capitale Harare suite à l’escalade des actes de violence dans le sillage de l’annonce de la victoire de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, aux élections parlementaires qui se sont déroulées dans le pays lundi.
Des unités de l’armée ont été déployées dans les rues de la capitale pour «rétablir la paix et le calme», a dit le ministre zimbabwéen de la justice, Ziyambi Ziyambi.
«La présence de l’armée n’est pas destinée à intimider les gens mais à garantir le respect de la loi et de l’ordre», a dit le responsable, ajoutant que les unités militaires ont été déployés pour venir en aide aux éléments de la police.
Les affrontements ont fait un mort et plusieurs blessés.
Les observateurs internationaux présents dans la capitale zimbabwéenne ont remis en question les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces élections, les premières depuis l’éviction de l’ancien président Robert Mugabe, suite à un coup d’Etat en novembre 2017.
Les observateurs ont notamment exprimé des inquiétudes au sujet de retard pris pour la proclamation des résultats de la présidentielle.
Par ailleurs, Nelson Chamisa, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC/opposition), a clamé la victoire dans «ce vote populaire» dans lequel il a affronté le président sortant Emmerson Mnangagwa.
Ce dernier a appelé, dans des messages diffusés sur les médias sociaux, au clame, exhortant ses compatriotes à faire montre de patience en attendant l’annonce des résultats de la présidentielle.
La commission électorale avait publié mercredi les premiers résultats partiels des législatives, selon lesquels la Zanu-PF a obtenu 110 sièges sur 153 des 210 circonscriptions du pays, tandis que le MDC a remporté 41 sièges.
Ce score donne la majorité absolue au parti de Mugabe à la chambre basse de l’Assemblée nationale, qui compte 270 sièges. (MAP)
AO