Abidjan, 25 mars 2022 (AIP)- Le Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Philippe Poinsot, a salué l’engagement du pays dans la lutte contre la malnutrition, lors d’une conférence de presse sur « 2022, Année de la nutrition de l’Union Africaine ».
Cette conférence tenue jeudi 24 mars 2022 dans les locaux de l’UNICEF à Abidjan, avait pour but de relever les défis et enjeux actuels de la lutte contre la malnutrition en Afrique, au regard du thème « 2022, année de la nutrition en Afrique » institué par l’Union Africaine (UA).
Philippe Poinsot a félicité l’UA pour le choix du thème, la Banque africaine de développement et la Côte d’Ivoire qui, avec le leadersphip du Président Alassane Ouattara, s’est engagée au plus haut niveau pour faire de la lutte contre la malnutrition une priorité ».
Forte de ce constat des Nations Unies, le coordonnateur de la plateforme technique du Conseil national pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite Enfance (CONNAPE), Dr Patricia N’Goran-T. Yoboué, a relevé les acquis de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la malnutrition. Comme avancées, entre autres, le pays est passé de 12% du taux d’allaitement en 2012 à 23,5% en 2016. Un cadre règlementaire pour soutenir et protéger l’alimentation est en cours d’élaboration.
La Côte d’Ivoire, malgré des progrès significatifs, fait face au triple fardeau que constituent la sous-nutrition, la faim cachée et la surnutrition entraînant des maladies chroniques non transmissibles, dont l’obésité accentuée avec l’entrée sur le territoire des grands groupes qui proposent des aliments transformés, ultra transformés.
La diversification des aliments est de 30% dans le pays. 90% du diabète de type deux est lié à l’alimentation. La Côte d’Ivoire a décidé d’adresser la question de l’alphabétisation, de l’éducation qui induit un changement de comportement, pour des systèmes d’alimentation sains, durables, nutritifs.
Pour faire face à la transition nutritionnelle que vivent les pays africains, le gouvernement a décidé de rendre la lutte contre la malnutrition multisectorielle. Désormais, outre le ministère de la Santé publique, tous les départements en charge de l’alimentation, la protection sociale, l’autonomisation de la femme, la santé, l’assainissement, l’éducation, l’alphabétisation, l’eau, le climat, ont été mis à contribution.
le Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire a réitéré l’engagement de l’Organisation à soutenir les Etats africains dans leur volonté de lutte contre la malnutrition.
Cette conférence tenue en présidentielle et en vidéoconférence a enregistré la participation de nombreux acteurs de la nutrition au niveau international.
