Ce sont 36,7% de femmes et de jeunes filles en Côte d’Ivoire qui sont victimes de mutilations génitales féminines (MGF), selon un communiqué de ONU Femmes transmis à l’AIP, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de Tolérance Zéro à l’égard des MGF, jeudi à Abidjan.
Les données révèlent une hausse dans les régions du nord et du nord-ouest du pays. Le nord-ouest est la zone à forte prévalence de MGF avec 79.5%, suivi du nord (73.7%), du centre (12.2%) et du centre-est (15.5%).
Dans ce cadre, les femmes âgées de 15 à 49 ans vivant dans les zones rurales sont légèrement plus susceptibles de subir des MGF (38.8%) que les femmes vivant dans les zones urbaines (37.7%). La prévalence dans la capitale Abidjan s’élève à 36.1%, indique le communiqué.
Les mutilations génitales féminines recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales.
Au niveau de la société, le groupe ethnique ayant la prévalence la plus élevée parmi les femmes âgées de 15 à 49 ans est le groupe Mandé du nord, avec 66.8%, suivi des Voltaïque avec 64,1%, suivi des Krou, à 19%. Quant le groupe Akan se présente comme ayant la prévalence la plus faible avec 2,4%.
En outre, la prévalence parmi les femmes musulmanes âgées de 15 à 49 ans est estimé à 64.1%, et 41,9 %, parmi les animistes et « sans religion », contre 17,9 chez les catholiques.
En somme, il existe quatre formes de mutilations génitales féminines dont l’excision qui consiste en l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme ou de la petite fille. C’est la forme de MGF la plus pratiquée en Côte d’Ivoire, qui depuis décembre 1998, s’est dotée d’une loi de répression, la Loi n°98-757 du 23 décembre 1998, selon un communiqué de presse transmis à l’AIP.