Dakar, 4 fév (APS) – La Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA) a tenu, vendredi, à Dakar, un forum de mobilisation sur la prévention et le traitement du cancer, a constaté l’APS.
« L’année 2022 est la bonne pour (…) aider à réduire les stigmates, écouter le point de vue des gens qui vivent avec le cancer », a souligné, à l’occasion du forum, la présidente de la LISCA, le docteur Fatma Guénoune.
Cette rencontre a eu lieu à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 4 février de chaque année.
Des acteurs de la lutte contre cette maladie et des représentants du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont pris part au forum considéré, selon Mme Guénoune, comme une occasion de poser les jalons d’un « meilleur moyen de faire les choses » en matière de prévention.
« Il est essentiel que les populations vivent plus sainement et profitent d’un meilleur accès aux services de santé et de lutte contre le cancer », a-t-elle dit devant les participants.
La LISCA, assure sa présidente, va continuer à mener ses activités d’information, de sensibilisation, de plaidoyer et de promotion du dépistage du cancer.
La ligue va poursuivre ses actions d’assistance des malades et de réduction des inégalités, concernant la prise en charge. Elle compte aussi veiller à « l’identification des inégalités et [à] leur correction », selon Mme Guénoune.
La présidente de la LISCA souhaite que l’Etat du Sénégal crée un comité national de lutte contre le cancer. Une structure qui doit être basée à la présidence de la République, selon elle, afin que les autorités suprêmes du pays veillent elles-mêmes à la prévention et au traitement du cancer.
La LISCA veut également que le processus déjà entamé en vue de l’ouverture d’un registre national des cancers soit mené à terme. Elle réclame de même la création de pôles régionaux spécialisés dans la prise en charge du cancer et dotés d’un personnel de santé suffisant et de qualité.
La prévention et le diagnostic précoce sont essentiels dans la lutte contre cette maladie, rappelle Fatma Guénoune.
Selon la représentante au Sénégal de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Lucile Imboua, l’Afrique enregistre chaque année environ 1,1 million de nouveaux cas de cancer, et quelque 700.000 personnes meurent annuellement de cette maladie sur le continent.
Les cancers du sein, du col de l’utérus, de la prostate, du foie, et le cancer colorectal (du colon ou du rectum) concentrent près de la moitié des nouveaux cas recensés en Afrique, selon Mme Imboua, qui participait au forum.
« Il est urgent de redoubler d’efforts pour réduire le nombre de nouveaux cas de cancer, au regard des projections alarmantes », a-t-elle souligné.
Les prévisions faites sur le cancer indiquent que les taux de mortalité liés à cette maladie augmenteront de façon exponentielle dans les vingt prochaines années et pourraient dépasser de 30 % la moyenne mondiale, selon la représentante de l’OMS.
