Abidjan, 1er juil 2022 (AIP)- Le Réseau ivoirien des communicateurs pour l’environnement et le développement durable (RICED) sensibilise pour une synergie d’actions de résilience, en vue de sauvegarder la zone côtière ivoirienne.
Le RICED a procédé jeudi 30 juin 2022, à la Maison des architectes d’Abidjan, au lancement de la 4ème édition du Festival des images environnementales pour le développement durable (FIEDD), autour du thème « Dégradation de la zone côtière et pollution des lagunes : sauver et restaurer les écosystèmes aquatiques ».
A l’agenda de ce festival, une conférence inaugurale portant sur la « Gestion de l’environnement côtier : défis et perspectives en Côte d’Ivoire », un colloque réunissant des experts de l’environnement, qui ont porté des réflexions sur les thèmes « Ecologie et développement durable de la zone côtière en Côte d’Ivoire » et « Réalités culturelles et touristiques en Côte d’Ivoire ».
Un tiers des populations des pays d’Afrique de l’ouest vit dans la zone côtière qui génère à elle seule 56% du PIB de la sous-région. C’est un enjeu économique important qui fait du littoral un eldorado à fort taux de croissance démographique. Et celui de la Côte d’Ivoire frise les 4% par an.
Les conséquences de ce peuplement de la zone côtière, c’est la dégradation de son environnement naturel avec l’action de l’homme qui en reste l’une des causes majeures. Aussi pendant que les façades maritimes sont durement éprouvées par le phénomène de l’érosion, les eaux lagunaires sont en proie à une pollution anthropique de plus en plus grandissante, ont constaté les experts.
Sous l’effet de l’érosion côtière, la mer avance, rongeant la terre, et met en danger plusieurs localités. Ce phénomène fait perdre en moyenne, chaque année, un mètre de terre aux villes côtières. Cette réalité sera à l’origine d’une baisse considérable des activités économiques, culturelles, touristiques de cette zone, en raison du déplacement massif des populations, à l’horizon.
En outre, ces experts ont noté un niveau élevé de pollution des plans d’eau lagunaires. Autrefois, due à l’intensification des activités anthropiques et à la croissance démographique, la pollution lagunaire trouve aujourd’hui source dans les industries, les ménages, les commerces, les administrations et les décharges. Les lagunes sont devenues le théâtre du déversement de tout type de déchets et de rejets provenant des activités humaines.
Le RICED s’est engagé à multiplier des actions de communication et de sensibilisation, avec l’appui d’experts, pour la préservation de l’environnement et le patrimoine culturel de la zone côtière, a déclaré le président RICED, Djah Koffi Sylvain.
Le conseiller technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Lavry Grah Nazaire, a, au nom de la tutelle, salué cette initiative qui épouse la vision du Gouvernement.
Le festival des images environnementales pour le développement durable prend fin vendredi 1er juillet par des exposition, du spectacle, des visites touristiques et un forum.
