MAP Semi-marathon féminin de Jakarta: Le Maroc domine le podium ANP Le Premier Ministre nigérien aux réunions annuelles de la BID en Arabie Saoudite MAP Généralisation des systèmes de « Rendez-vous » et du « eTimbre » à l’ensemble des Missions diplomatiques et Postes consulaires MAP Côte d’Ivoire: au moins 2 morts et 31 blessés dans un accident de la route MAP Le 16ème Festival de Fès de la Culture soufie s’achève sur un spectacle étourdissant de l’Ensemble Taybah et les derviches tourneurs de Damas AIP Le ministre Siandou Fofana donne des instructions pour la prise en charge des blessés de l’accident à Tankessé AIP Le processus de traçabilité du cacao expliqué aux paysans de Kahen-Zarabaon AIP Une microfinance s’engage à soutenir les projets contre la pauvreté des jeunes à Bondoukou AIP Un budget de 145 millions de FCFA adopté par les anciens du lycée scientifique de Yamoussoukro pour l’exercice 2023-2024 ATOP 64 ans d’indépendance du Togo : Des défilés des forces de l’ordre et de sécurité au centre des célébrations dans la Centrale

AU QG DE SONKO, ON NE BADINE PAS AVEC LA SÉCURITÉ


  6 Février      45        Politique (25380), Securité (3007),

 

Dakar, 6 fév (APS) – Situé sur la VDN, le bâtiment abritant le directoire de campagne du candidat Ousmane Sonko a des allures d’un bunker, tant les mesures de sécurité sont prises très au sérieux. Pour y rentrer, le visiteur est prié de montrer patte blanche. Trois hommes préposés à la sécurité veillent au grain et leur présence dissuade tout intrus, a constaté un reporter de l’APS.

 »Avec ce que nous avons vécu ces derniers temps, nous ne pouvons prendre aucun risque concernant la sécurité », avance Ousseynou Ly, membre de la Cellule communication et médias du directoire. M. Ly reçoit les visiteurs, rappelle qu’en  »plus du saccage » de leur premier siège Yoff, il y a eu  »l’attaque des militants de PASTEF » à Saint-Louis lundi.

 »On n’est jamais prudent et vous convenez avec moi que nous devons être prudents », a-t-il insisté.

Devant la porte, en plus des vigiles, il faut parler et décliner son identité et ses intentions à travers un interphone pour se faire accepter.

A l’intérieur, dans un local meublé sommairement où une demi-douzaine de personnes étaient assises autour d’une table, c’est le sourire qui accueille le visiteur, loin de l’atmosphère du tout sécuritaire à l’approche des lieux.

Ousseynou Ly, plus d’un an de militantisme à Pastef, informe avoir déjà travaillé dans un directoire de campagne en 2012 mais son  »engagement politique reste intact parce que rien n’a changé ».

 »Je me suis battu pour des principes, mais puisque rien n’a changé, j’ai accepté de reprendre le combat, dit-il, soulignant que  »les débats dans cette campagne vont tourner autour des questions de souveraineté (économique et monétaire), de la réforme des institutions ».

 »En réalité, nous avons reproché les mêmes tares au président Abdoulaye Wade », soutient-il, le sourire aux lèvres, pour mieux faire adhérer son auditeur à son discours délivré dans un phrasé simple et très compréhensible.

A une question sur la jeunesse des personnes trouvées sur les lieux, il insiste :  »Il y a beaucoup d’adultes qui encadrent ces jeunes personnes ».  »Nous ne sommes pas les seuls, Pastef et ce directoire, c’est le Sénégal en miniature et vous devez convenir avec moi que les jeunes sont actuellement à la pointe de l’engagement citoyen pour faire changer les choses », a-t-il fait valoir.

Ousmane Sonko se présente comme le candidat de l’anti-système. Mais ne dîtes surtout pas à Ousseynou Ly que son leader, en allant à la rencontre de la députée Aïda Mbodj et de l’ancien député maire de Dakar, Khalifa Sall, incarcéré à Rebeuss, a une démarche similaire aux politiciens traditionnels.

Comme s’il s’attendait à cette interpellation, la réponse fuse :  »Quelqu’un peut-il me dire ce que ces gens se sont dits, peuvent-ils me certifier que Sonko est allé demander leur soutien ? ». Il ajoute :  »Moi je ne peux pas affirmer qu’il est allé solliciter les voix de ses leaders politiques ».

 »Nous avons une démarche très cohérente et une question importante figure en bonne place dans notre programme, le rétablissement de l’état de droit », explique-t-il sous le regard de certains membres de la commission médias et communication qui faisaient des va-et-vient incessants dans la salle dédiée à l’entretien.

Quoi qu’il en soit, même si un membre du directoire présent dans la salle, casquette vissée sur la tête ou le regard plongé sur un ordinateur, prêtait une oreille et glissait quelques mots de temps en temps, Ousseynou Ly est la seule personne à porter la parole dans une salle à l’ambiance bon enfant où des effluves de café embaumaient l’atmosphère.

Dans la même catégorie