Porto-Novo, 09 Fév.2019 (ABP) – Des professionnels de la santé exerçant dans les cliniques privées des communes du Zou, se plaignent du traitement fait des déchets biomédicaux, souvent collectés par des agents chargés du ramassage des ordures dans les ménages.
Selon le docteur Raoul Alapini, de la clinique St Joseph de Bohicon, les conditions de collecte, de transport et de traitement des déchets biomédicaux, ne suivent par les règles définies, et du coup, ces déchets se retrouvent dans la rue et sur des tas d’immondices, avec tous les problèmes de santé publique que cela pourrait occasionner.
Cet agent a déploré le manque de professionnalisme, et surtout, d’équipements adéquats, qui caractérisent la prestation des ONG opérant dans le secteur, et affirme ne pas pouvoir confier la boîte de déchets sensibles aux agents collecteurs d’ordures.
Sur le terrain à Bohicon, l’ONG Ecologie et tourisme équitable de Arsène Ouidji, affirme être seule à disposer de tricycles bâchées et d’incinérateur dans le département, pour couvrir une dizaine de cabinets de soins.
Une allégation qui met à mal Raoul Alapini, promoteur de clinique. L’agent de santé s’en offusque et dénonce la présence de plusieurs entreprises se réclamant du secteur de la gestion des déchets biomédicaux, à la lumière des demandes de prestation de différentes ONG adressées à sa clinique.
Il a donc proposé, pour assainir le secteur, l’implication des autorités sanitaires, la réorganisation du secteur dans le département, avec l’appui en équipements, et surtout le suivi des services compétents en la matière, pour détacher la gestion des déchets ménagers de celle biomédicaux afin d’enrayer d’éventuels risques de santé publique.