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Du sang à moindre coût pour des malades mal accompagnés


  19 Février      79        Santé (15383), social (708),

 

Si le sang coule en abondance dans les Centres hospitaliers et universitaires (CHU) et hôpitaux généraux à un coût uniformisé de 3 000 FCFA, les conditions d’accueil de ces accompagnants, porteurs de ce besoin vital aux malades, restent encore déplorables.
Après l’entrée du CHU de Cocody à Abidjan, un groupe de femmes avec des bébés au dos, discute au milieu de la cour.

Près d’elles, Dame Awa Fofana, d’une quarantaine d’années et son fils, sont étendus sur une natte. Un panier contenant des repas conservés dans des soupières est posé juste à côté. Elle exprime son désarroi depuis leur arrivée.
« Depuis que nous sommes arrivés, nous achetons tout. Même pour nous laver, uriner et autres, nous sommes obligés de payer à chaque fois la somme de 50F CFA. Nous achetons aussi l’eau pour boire », se plaint-elle, avec une mine défaite.
Poursuivant, Dame Fofana déplore également ces incommodités qui les exposent au froid et au soleil et à la merci des bardeaux rodant de jour comme nuit pour sévir à la moindre imprudence.
A quelques mètres, Evelyne Guéi, vêtue d’un pantalon noir et d’un haut à motifs blanc et noir, fixe avec inquiétude le service « urgence » où a été internée sa mère depuis deux jours.
« Ma mère a été conduite aux urgences, j’étais dans la salle avec elle mais les
médecins et vigiles ont demandé aux parents de sortir, laissant chacun à se trouver un abri », relate la jeune dame âgée d’une trentaine d’années.
Toujours au CHU de Cocody, une salle offerte par une entreprise de la place accueille une centaine d’accompagnants. Certains assis sur des bancs, d’autres couchés sur des matelas, nattes, pagnes et des draps, à proximité, des bouloirs, des seaux d’eau, et
habits séchés le long du mur.
« Quand nous sommes arrivés, on nous a présenté cette salle qui est la seule réservée aux personnes qui viennent pour accompagner leurs malades. Nous sommes venus de très loin. Nous acceptons de vivre dans ces conditions, le temps que les choses
s’arrangent», explique Fatouma Ouattara venue de Bondoukou (Nord-est ivoirien) avec sa grand-mère victime d’une crise d’AVC.
Le décor est le même, à l’hôpital général d’Abobo (Abidjan nord) où ces parents qui séjournent aux côtés de leurs malades souffrent de la dégradation et de l’insalubrité avancées des toilettes mises à la disposition des usagers.
« Les toilettes sont très sales. Pour faire nos besoins nous sommes obligés d’aller dans la broussaille près de l’hôpital pour nous soulager. Ce qui peut au moins nous éviter les maladies infectieuses », regrette Honorine Kouamé venue apporter son soutien à sa belle-sœur.
A l’hôpital général de Bingerville, des locaux pour accompagnants sont mis en location au prix allant de 2500 FCFA à 5000 FCFA par jour. En plus de la chambre, le prix de chaque lit est fixé.
Désiré Droh/ djénéba dialo

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