Abidjan, 06 mai 2020 (AIP) – « La crise actuelle en Ukraine et la pandémie de COVID-19 ont mis en évidence la vulnérabilité des économies africaines », a déclaré le directeur par intérim du développement économique, de l’intégration et du commerce de la Commission de l’Union africaine (UA), Dossina Yeo, à l’ouverture de la conférence régionale africaine sur le travail décent et l’économie sociale et solidaire (ESS), jeudi 5 mai 2022 à Grand-Bassam.
Pour Dr Yéo, ces crises ont fragilisé les piliers actuels du développement occasionnant la forte dépendance du continent à l’égard des exportations de produits non-transformés et des financements extérieurs. Les bonnes performances économiques constatés dans les pays africains n’ont pas contribué à la création d’emplois de qualité pour aider les populations à sortir de la pauvreté, a-t-il poursuivi.
Le directeur par intérim du développement économique de l’UA a par ailleurs rappelé qu’aujourd’hui, plus 70% des populations pauvres dans le monde réside en Afrique. Il a relevé des difficultés comme l’accès aux opportunités économiques et sociales pour les femmes et les jeunes qui sont des preuves de « l’échec et l’inefficacité des politiques de développement durable ».
M. Yeo a fait savoir qu’une étude menée par la Banque africaine de développement et d’autres organismes est cours, en vue d’identifier les actions clés nécessaires pour positionner chaque pays africain sur la voie d’une croissance économique soutenue entre de 7 à 10 % sur une période de 30 ans, de 2023 – 2052 et mettre en œuvre de manière effective la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
La conférence régionale sur le travail décent et sur l’économie sociale et solidaire organisée par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et Friedrich Ebert Stiftung (FES), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, du 5 au 6 mai, vise à faire le point sur les développements récents de l’ESS en Afrique et à partager les informations et les bonnes pratiques entre les représentants des gouvernements, des employeurs, des travailleurs et les réseaux de l’ESS pour sa promotion. La Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Maroc, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tunisie y participent.